Le PRODAF (Syndicat des Professionnels de l’Animal Familier) adresse un courrier aux députés signataires, sénateurs et ministères concernés demandant le retrait de l’article 4 quinquies de la proposition de loi visant à lutter contre la maltraitance animale et qui mettrait en péril toute la filière des professions et des emplois en lien avec les Animaux de compagnie.
L’ANIMALERIE N’EST PAS LA CAUSE DES ABANDONS
Avant d’annoncer les chiffres, chacun d’entre nous a le devoir de faire référence à sa source permettant de valider une légitimité :
Si l’on se réfère aux dernières campagnes médiatiques, le phénomène de l’abandon aurait augmenté de 9% de plus qu’en 2019 d’après « le Figaro » et de 6% d’après « le Monde » sur la même période, alors que les refuges déclarent une baisse de 14% de prise en charge des animaux.
Pourquoi tirer sur l’ambulance en accusant l’Animalerie comme la cause de l’abandon ?
Notre profession est encadrée juridiquement par les services de l’état qui contrôlent la traçabilité de toutes nos missions au service des propriétaires des animaux de compagnie mais aussi le respect des règles sanitaires. Le PRODAF participe depuis de nombreuses années à toutes les commissions d’évolution législative technique scientifique, dont les objectifs sont le bien-être animal et la sécurité de leurs propriétaires. Il est plus facile de s’attaquer aux enseignes qui ont pignon sur rue plutôt qu’aux amateurs reproducteurs cachés au fin fond de leurs lieux d’habitation.
Nous tenons en tant que professionnels à rappeler que dans nos animaleries, chaque animal est identifié, tracé, répertorié dans une base de données nationale gérée par une délégation de service public de l’état. Nous proposons dans nos lieux de rencontre que sont nos animaleries, la possibilité d’adopter des animaux qui sont passés par un circuit normé, qualifié.
Chacun doit assumer ses responsabilités.
Tout acteur participant à la maltraitance ou à l’abandon doit être puni comme la législation le permet aujourd’hui. Il n’est pour nous pas nécessaire de légiférer sur de nouveaux textes alors qu’il suffit d’appliquer ceux à disposition de la répression.
Nos derniers travaux ont permis de publier un référentiel des bonnes pratiques en partenariat avec le ministère de l’Agriculture et l’ANSES à destination des animaleries.
Depuis sa création, le PRODAF participe activement à l’encadrement réglementaire et à la moralisation de la vente en animalerie, dans un dialogue permanent avec les autorités. Le bien-être des animaux de compagnie a toujours été et reste notre objectif principal. Par le vote de l’article 4 quinquies à l’Assemblée nationale, le PRODAF confirme que le remède est pire que le mal. C’est pourquoi Le PRODAF demande la suppression de l’articles 4 quinquies de la proposition de loi visant à lutter contre la maltraitance animale qui interdit la vente d’animaux de compagnie dans nos animaleries.
Le PRODAF reste engagé dans la lutte contre les abandons d’animaux et le soutien à tous les professionnels de l’animal familier.
René Michau Président du PRODAF