Recrudescence de récupérateurs d’eau, ventes de systèmes d’arrosage raisonné, évolution des cultures dans les jardins du Nord… Les jardineries ont vu la demande évoluer au même rythme que la prise de conscience du changement climatique dans nos contrées.
À Jardiland à Marcq-en-Barœul, les grandes cuves des récupérateurs d’eau tiennent une bonne place. « Nous avons une recrudescence des ventes dans ce secteur », explique Catherine, gestionnaire de « tout ce qui est inerte, le non végétal d’extérieur ». La tendance de fond qu’elle détecte, tout comme son confrère des Compagnons des saisons, à Wambrechies, c’est une prise de conscience de la part de la clientèle de la valeur de l’eau.
Arrosage efficient
L’image du jardinier qui arrose son potager avec un tuyau sans parcimonie est révolue. « Les gens nous demandent des systèmes d’arrosage intégré, qui distribuent l’eau de pot à pot, ou encore des programmateurs d’arrosage pour le rendre plus efficient. » Et, toujours dans cette idée d’économies d’eau, le paillage, « qui évite l’évaporation », indique Mickaël, l’un des responsables des Compagnons des saisons, est le grand gagnant, qu’il soit composé de billes d’argile, de lin ou de chanvre.
L’autre conséquence des fortes chaleurs liées au réchauffement climatique, c’est le changement de plantations. « On vend de plus en plus de plantes méditerranéennes comme les lauriers roses, les oliviers, les palmiers, des plantes qu’on ne trouvait pas dans nos jardins il y a quelques années », remarque-t-on encore du côté de la jardinerie wambrecitaine. Et le constat est exactement le même à Jardiland, où on remarque également une demande, en cette période, en plantes « éco l’eau », des plantes grasses d’extérieur qui ne demandent quasiment pas d’eau.