Avec l’augmentation du prix du carburant, Sophie Rétif, patronne de l’entreprise Fleurs du coin, est préoccupée. Au point qu’elle s’interroge sur l’avenir de son commerce.
« Je n’ai pas répercuté la hausse du prix du carburant sur mes ventes. Pour l’instant, le développement de ma clientèle absorbe ce manque à gagner… Mais pour combien de temps ? » s’interroge Sophie Rétif, dirigeante de l’entreprise Fleurs du coin.
« Je reste une toute petite entreprise, donc avec les augmentations, ma trésorerie est impactée. Sur le long terme, mon entreprise n’aura pas les ressources pour répondre à la hausse. »
Sophie Rétif
Pour rappel, la créatrice vend des fleurs sèches et des compositions pour les particuliers. Avec son camion, un Citroen HY de 1968, elle va à leur rencontre en s’installant au marché de Châteaubriant, mais aussi à Saint-Aubin-des-Châteaux et Moisdon-la-Rivière (Loire-Atlantique).
450 kilomètres par semaine
« Entre les trajets, l’achat des fleurs, les déplacements sur mes lieux d’emplacements, les livraisons, mes rendez-vous professionnels et pour effectuer des devis, je parcours environ 450 kilomètres par semaine. »
Cette mère de famille répond en effet aux besoins de tous en proposant ses services pour des anniversaires, des mariages, sépultures ou simplement pour se faire plaisir en achetant des bouquets ou des tiges.
Bientôt de nouveaux emplacements ?
Mais, la conjoncture pourrait l’obliger à revoir ses plans, comme « réfléchir à de nouveaux emplacements plus proches de mon atelier » et « harmoniser mes livraisons par secteur. Ce ne sera pas simple pour autant, car souvent, les livraisons que j’effectue ne sont pas dans les mêmes communes. »
Développer le dépôt des commandes à son point relais dans la boutique Le comptoir du château à Châteaubriant est aussi envisagé.
Dans tous les cas, Sophie Rétif est dans l’obligation de mettre régulièrement de l’essence dans son camion. « Sans ça, je ne pourrais pas me déplacer. Et puis, mon camion c’est ma boutique. Sans boutique et sans emplacements, il y aurait beaucoup moins de vente, ce qui mettrait en péril l’atelier. »
Pour continuer ses créations florales, l’artiste n’a pas d’autres choix que de s’adapter. Et pour l’instant, elle s’en sort plutôt bien.