Le Puy : ouverture d’une nouvelle jardinerie, une concurrence saine ? Ce mercredi, la jardinerie Delbard ouvrira ses portes dans la zone de Chirel, à la limite entre Le Puy-en-Velay et Vals. Quel intérêt ? Quels effets pour les consommateurs ?
Sur la zone dite de “Chirel”, aux abords de Vals-près-Le-Puy, une nouvelle jardinerie ouvrira ses portes ce mercredi 6 mars 2013 : l’établissement Delbard, deuxième du nom après l’enseigne “Jardinerie du terroir” de Blavozy. Entre Gamm Vert et les sections spécialisées des magasins Mr Bricolage et Bricomarché à Brives-Charensac, en addition à celle de Tridôme à Vals et à l’ensemble des Groupement agricole d’exploitation en commun (GAEC) du bassin du Puy-en-Velay, n’y-a-t-il pas trop de jardineries dans le Velay ? Y-a-t-il encore de l’espace pour de nouveaux établissements ?
Une jardinerie “complémentaire”
Après l’abandon du projet de Jardiland sur le même emplacement, l’on pouvait croire que non. Ce n’est pas ce que pensaient Franck Esquenet, gérant des sociétés Delbard Blavozy et, donc, Delbard Le Puy-en-Velay qui ouvrira ses portes ce lundi 6 mars. Avec son associé, David Gros, les deux hommes ont repris le projet pour y installer une jardinerie de 4 200 m². “C’est une jardinerie complémentaire avec celle de Blavozy“, nous a expliqué Franck Esquenet, “c’est-à-dire qu’on va retrouver des secteurs qui seront bien plus représentés qu’à Blavozy ainsi que des secteurs que nous n’avions pas jusque là, notamment de la fleuristerie où l’on va faire de la fleur coupée, des bouquets… Nous allons pouvoir, par exemple, préparer des mariages ou du funéraire.”
Quelles conséquences pour les autres enseignes ?
La jardinerie Delbard de Blavozy restera donc ouverte, ce qui porte à trois le nombre de grands établissements dédiés uniquement au domaine de la jardinerie sur le bassin du Puy (une zone de chalandise de 70 000 personnes), sans compter les espaces spécialisés de certaines enseignes et les GAEC. L’ouverture d’une nouvelle enseigne risque donc de concurrencer sérieusement les autres établissements. Vincent Boyer du Gaec des Mille et une Fleurs à Taulhac estime que oui, “techniquement“, l’ouverture de Delbard à Vals pourrait lui porter préjudice. “Comme ils ne sont pas encore ouverts, ce n’est que l’année prochaine qu’on pourra vraiment s’en rendre compte“, a-t-il ajouté. “On l’appréhende un petit peu, c’est sûr.”
Un marché saturé ? “Non.” Une baisse des prix ? “Oui.”
Le marché de la jardinerie dans l’agglomération du Puy est-il saturé ? “Difficile à dire. mais oui, plus on a de concurrents et plus c’est difficile. Après, on a encore aucun recul donc on ne peut pas trop réaliser“, a conclu Vincent Boyer. Avant de se lancer, Franck Esquenet a effectué l’étude de marché nécessaire pour garantir la santé économique de son nouvel établissement. Il est également convaincu que, pour le consommateur, la multiplication des enseignes pourrait conduire à une baisse des prix :
La suppression de la jardinerie d’Auchan, un “choix de clientèle”
Auchan, à Brives-Charensac, a supprimé son espace jardinerie pour y installer un “drive”. Parce que la concurrence était trop importante ? Nous avons posé la question à son directeur, Laurent Louis : “Non, ça serait me prêter des intentions que je n’ai pas. J’ai fait un choix par rapport aux demandes des clients et étant donné que je ne peux pas plus m’agrandir, j’ai préféré l’option avec une forte attente de la part de ma clientèle, c’est-à-dire le drive. Il y a déjà pas mal de jardineries, mais c’est un choix totalement indépendant de cela.”
A.L.