Le métier de fleuriste demande une excellente connaissance des plantes et des fleurs, mais aussi la fibre commerciale et un bon sens esthétique. Il faut aussi savoir gérer des stocks et administrer une boutique. C’est un métier polyvalent, et qui demande beaucoup de temps y compris pour la création de bouquets ou gerbes en fonction de différents évènements (anniversaires, mariages…).
Le fleuriste, après quelques années d’expérience, travaille généralement à son compte, mais il débute la plupart du temps comme employé.
Fleuriste : Aurélie, de la psycho aux bouquets de roses
Le fleuriste est un créateur. Il transmet les sentiments exprimés par un client au travers d’un bouquet, d’une décoration. Aurélie est aujourd’hui patronne de sa boutique.
« Je voulais devenir psychomotricienne ou infirmière. » Après son bac médico-social (SMS), Aurélie Guérin se concentre pendant un an sur la préparation des concours. Mais elle échoue. « Je me suis inscrite en fac de psychologie. » Pendant un an, elle réfléchit à ce qu’elle aime. « J’ai toujours été très manuelle. J’adore créer. Les fleurs m’ont toujours attirée. » C’est décidé, elle fera de l’art floral.
Aurélie quitte la fac pour préparer le CAP fleuriste en apprentissage. « À 20 ans, il n’est pas facile de trouver une entreprise d’accueil. » Elle dénichera son maître d’apprentissage dans sa commune natale, à Quessoy, près de Saint-Brieuc.
Après son CAP, elle poursuit en brevet professionnel. Médaille d’or du meilleur apprenti des Côtes-d’Armor, médaille d’argent de l’Ouest, médaille d’or au niveau national, Aurélie cumule les succès. Avant la fin de ses études, les fleuristes chez qui elle travaille, à Quessoy, lui proposent de reprendre la boutique. Aurélie récupère ses économies, fait le tour de la famille et fonce à la banque pour les derniers prêts. À 24 ans, Aurélie, radieuse, est propriétaire de sa boutique : « À chacun sa fleur ».
Ses clients apprécient son travail de création. Toujours un travail sur mesure. « Avec les fleurs, je mélange des fruits, des branchages, des perles, des rubans, des objets de décoration… » Dans son laboratoire, Aurélie effeuille, épine les roses, recoupe les tiges. « Dans ce métier, on se pique, on se coupe, on se brûle avec le pistolet à colle chaude, on a les mains dans la terre. Je travaille debout, dans l’humidité. »
Dès 5 h, le matin, Aurélie est au travail. Ses journées finissent parfois à 22 h, voire 23 h. Pour un deuil, elle doit réagir très vite. Un bouquet de mariée est composé en fonction de la robe. Et puis, il y a les clients à conseiller, à guider dans leur choix. D’autres ont un souci avec une plante : « Je la rempote. Je la taille. »