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LE COMMERCE EN LIGNE D'ANIMAUX MENACE LES ANIMAUX SAUVAGES | www.Jardinerie-Animalerie-Fleuriste.fr

Le commerce en ligne d’animaux menace les animaux sauvages

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BRUXELLES, 25 novembre — Le commerce en ligne constitue une nouvelle question de mort ou de vie pour les animaux sauvages, a averti le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW) dans son rapport rendu public mardi à Bruxelles.

Des enquêteurs de l’IFAW ont retrouvé, rien qu’en six semaines de cette année plus tôt et que dans 16 différents pays, 33 006 animaux sauvages vivants ou leurs parties corporelles disponibles pour le commerce en ligne. Les pays concernés sont Allemagne, Bahrein, Bélarus, Belgique, Canada, Chine, Emirats arabes unis, France, Hollande, Kazakhstan, Koweït, Pologne, Qatar, Royaume-Uni, Russie et Ukraine.

Les enquêteurs se sont concentrés sur les animaux protégés par la Convention internationale sur le commerce de la faune et de la flore menacées par l’extinction (CITES), a précisé l’IFAW, ajoutant qu’ils n’ont profité que « des sources ouvertes » accessibles par tout le monde sur la toile Internet.

9.482 publicités sur la vente d’animaux les plus menacés dans la CITES sont estimées à une valeur de 11 millions de dollars américains au moins, et 54% d’entre elles concernent des animaux vivants qui pourraient être envoyés par le courrier à leurs acheteurs.

L’IFAW a exprimé sa vive préoccupation sur le commerce d’animaux sauvages dans le monde et la cyber-criminalité dans ce domaine. L’ivoire, des reptiles et des oiseaux exotiques sont les trois premières victimes du commerce illégal, dont la liste est encore longue avec de nombreuses espèces de tortues, la corne de rhinocéros, l’os de tigre, des grenouilles venimeuses, des lézards dont des geckos, des guépards vivants, des primates, y compris des babouins, des chimpanzés et des ouistitis, ainsi que des ours.

Dans son rapport, l’IFAW a estimé que « l’ampleur choquante du commerce en ligne d’animaux sauvages pose une menace réelle pour les animaux sauvages, lorsque le braconnage atteint un niveau sans précédent ». Il a appelé à mettre la main sur la cybercriminalité concernant les animaux sauvages.

Dans le cadre de sa réaction au rapport de l’IFAW, la députée du Parlement européen, Mme Catherine Bearder, a souligné que l’Union européenne « peut et doit éradiquer ce commerce ignoble d’animaux menacés par l’extinction ». Elle avait envoyé, il y a quelques semaines, un message signé par 81 eurodéputés au Commissaire européen aux affaires maritimes et à la pêche, Karmenu Vella, pour recommander un Plan d’action de l’Union européenne contre le crime lié aux animaux sauvages.

French.xinhuanet.com


www.notre-planete.info – Générant un chiffre d’affaires de plusieurs millions d’euros dans le monde entier, le commerce en ligne d’animaux sauvages et de leurs parties est florissant mais remet cependant en question la légalité de nombreuses annonces concernées. Selon un rapport troublant rendu public par IFAW (le Fonds international pour la protection des animaux), des milliers d’animaux menacés d’extinction seraient actuellement mis en vente sur Internet souvent sans la moindre forme d’autorisation légale.

Le trafic d’espèces sauvages met en péril la survie de nombreuses espèces sauvages, mais menace également la sécurité intérieure et internationale ainsi que le développement économique et social des pays touchés par ce fléau. Le trafic d’animaux sauvages compte parmi les crimes les plus graves du monde aux côtés de la traite d’êtres humains, du trafic de drogue et de la vente illégale d’armes. Le commerce illégal d’espèces sauvages génère environ quatorze milliards d’euros par an.

Le rapport, intitulé Recherché, mort ou vif : le commerce en ligne d’animaux sauvages dévoilé, présente les résultats d’une enquête minutieuse conduite sur Internet en début d’année[1]. En l’espace de six semaines, IFAW a dénombré 33 006 animaux sauvages, parties d’animaux et produits dérivés d’espèces menacées mis en vente sur 280 sites de commerce en ligne dans seize pays différents.

En France, les enquêteurs ont couvert 17 sites de vente en ligne et recensé 1 192 annonces d’espèces inscrites aux Annexes I et II de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) pour une valeur de près d’un million d’euros. Un tiers de ces annonces proposait de l’ivoire authentique ou présumé[2], les autres annonces proposant, quant à elles, des tortues, des oiseaux exotiques, des félins, des serpents, des chouettes ou encore des loups. Trois sites s’illustrent particulièrement dans ce commerce : leboncoin.fr (346 annonces), naturabuy.fr (336 annonces) et marche.fr (185 annonces). Il est à noter que même s’ilétait impossible de déterminer l’illégalité de toutes ces annonces à partir des informations dont disposaient les enquêteurs, l’une des annonces signalées aux autorités françaises pour enquête approfondie a conduit à la saisie de quatre défenses d’éléphant et au paiement d’une amende pour l’infracteur.

« Cette nouvelle enquête démontre encore une fois que les réglementations nationales et internationales conçues pour contrôler le commerce d’espèces sauvages – antérieures à l’apparition d’Internet – ne sont pas adaptées pour traiter les problèmes spécifiques liés au commerce en ligne d’espèces sauvages et de leurs produits dérivés » précise CélineSissler-Bienvenu, directrice d’IFAW France et Afrique francophone. « Néanmoins, leur application stricte telle que s’y emploie eBay.fr au quotidien depuis 2009 porte ses fruits et contribue à réduire l’ampleur de ce commerce en ligne » poursuit-elle.

eBay.fr, identifié par IFAW comme le premier site de vente d’ivoire en 2008 avec 192 annonces, a donné l’exemple en interdisant, dès le 1er janvier 2009, la vente d’objets à base d’ivoire. Cette démarche a eu un effet notable, les enquêteurs n’ayant référencé en 2014 que sept annonces suspectes portant sur des bijoux et des statues présumés en ivoire.

Wolfgang Weber, directeur d’eBay, commente : « eBay ne tolère pas la vente illégale d’animaux sauvages et de leurs produits dérivés sur son site. De plus, les politiques d’eBay relatives à la vente d’ivoire sont plus strictes que les lois en vigueur et interdisent généralement tous les produits en ivoire. eBay s’est engagé à faire respecter ces politiques dans le cadre d’un programme de collaboration avec IFAW et les services de police. » Il ajoute : « Nous agissons sur la base d’informations fournies par IFAW et d’autres organisations et avons ainsi pu mettre en place de nouvelles mesures visant à empêcher la vente d’articles suspicieux sur le site. Dans de très nombreux cas, nous réussissons même à retirer les articles en question avant qu’une transaction n’ait lieu et prenons ensuite les mesures qui s’imposent contre le vendeur. Les personnes qui mettent en vente ce genre d’articles tentent intentionnellement de contourner les contrôles en place, en donnant aux articles des noms de code par exemple. En dépit de ces stratagèmes, nous avons réussi à réduire de manière considérable le nombre d’articles effectivement vendus. Et afin de mieux combattre ce problème, nous allons appliquer des sanctions plus sévères à l’encontre des vendeurs qui violent délibérément nos règles. »

« Le braconnage des animaux sauvages atteint des proportions inquiétantes et le commerce en ligne d’espèces sauvages menacées d’extinction n’arrange rien. Prisé des cybercriminels pour son anonymat, Internet met ainsi en péril la survie des éléphants et de plusieurs espèces de reptiles et d’oiseaux » insiste Azzedine Downes, Directeur général d’IFAW.

M. Downes rappelle en outre que plus de cent mille éléphants ont été abattus par des braconniers au cours des trois dernières années et que plus de mille rhinocéros ont perdu la vie en Afrique du Sud en 2013.

« Parmi les espèces sauvages et les produits dérivés mis en vente, l’enquête recense 32 % d’objets fabriqués en ivoire ou présumés en ivoire et 26 % de produits dérivés de reptiles. 54 % des annonces concernaient la vente d’animaux vivants alors que 46 % incitaient à l’achat de parties d’animaux et de produits dérivés. La valeur totale des articles inventoriés frôlent les huit millions d’euros », poursuit M. Downes.

Sur les 9 482 annonces analysées, 1 192 d’entre elles, soit environ 13 %, ont été jugées suffisamment douteuses pour être signalées aux forces de l’ordre. Elles ne représenteraient cependant que la partie visible de l’iceberg, les enquêteurs d’IFAW ayant préféré ne pas submerger les services de police. En conséquence, cette enquête porte essentiellement sur le « Web visible », c’est-à-dire les sites de commerce en ligne publics où les produits sont librement mis en vente.

Tania McCrea-Steele, responsable des campagnes et du respect de l’application des lois pour IFAW, ayant dirigé cette enquête, précise que le nombre et la demande d’animaux vivants, de parties d’animaux et de produits dérivés que le rapport Recherché, mort ou vif : le commerce en ligne d’animaux sauvages dévoilé révèle, varient énormément d’une région à l’autre.

« Il est clair que les sites de vente en ligne devraient contribuer à protéger les espèces sauvages en voie d’extinction, notamment en travaillant main dans la main avec les services de police et de douanes afin d’arrêter les cybercriminels mais aussi en interdisant la vente de produits dérivés d’espèces menacées et en sensibilisant impérativement leur clientèle au problème du braconnage et aux lois prohibant le trafic de faune sauvage », précise-t-elle.

Cela étant, nous reconnaissons que certains sites de commerce en ligne font des efforts : utilisation des informations que nous leur fournissons, mise en place de programmes d’application de la loi et coopération accrue avec les autorités.

Et Tania McCrea-Steele d’ajouter : « De leur côté, les gouvernements devraient renforcer la législation sur la criminalité faunique en ligne et procurer aux organes répressifs et judiciaires les moyens nécessaires à l’arrestation et la poursuite en justice des cybercriminels ».

Notes

  1. L’enquête menée par IFAW ciblait en particulier la vente d’espèces répertoriées dans les Annexes I et II de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvage menacées d’extinction (CITES), qui réglemente et restreint le commerce d’espèces sauvages, de leurs parties et de leurs produits dérivés. Parmi les 280 sites de vente en ligne passés au crible, certains ne demandent même pas aux annonceurs de prouver que leur commerce est conforme aux lois nationales ; d’autres passent carrément sous silence leurs conditions d’utilisation, tenant ainsi les internautes dans l’ignorance.
    Habituellement, les annonces publicitaires sont triées en fonction des espèces mises en vente. L’ivoire n’a toutefois pu faire l’objet d’une telle classification. D’une part, cette substance est extraite des dents et des défenses de différents animaux tels que le morse, l’éléphant, l’hippopotame, la baleine et le narval ; d’autre part, l’ivoire est généralement travaillé et sculpté avant d’être mis en vente.
  2. L’identification d’objets fabriqués en ivoire a de plus été rendue compliquée par les noms de code utilisés par les commerçants, en particulier sur les sites où la vente d’ivoire est interdite. IFAW a fait appel à un spécialiste de l’ivoire afin de repérer les objets en question et d’identifier les espèces concernées, lorsque cela était possible.

 

[gview file= »https://www.jardinerie-animalerie-fleuriste.fr/wp-content/uploads/2014/12/Recherche-mort-ou-vif-le-commerce-en-ligne-d’animaux-sauvages-dévoile-.compressed.pdf »]

La rédaction de JAF-info

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Signature : IFAW.ORG – FRECH.XINHUANET.COM – NOTRE-PLANETE.INFO
Source :

http://french.xinhuanet.com/environnement/2014-11/26/c_133813881.htm
http://www.notre-planete.info/actualites/4144-trafic-especes-menacees-Internet
http://www.ifaw.org/france

Une réponse

  1. Bonjour

    En lisant l’article sur le commerce en ligne, on ne peut ignorer que ce rapport est TRES orienté.
    Il fait semblant d’ignorer l’élevage en captivité qui représente la presque totalité
    des sujets proposés
    Je suis persuadé que dans les annonces relevés il devait y avoir beaucoup de perruches kakariki (annexe 1), divers perroquets dont l’élevage européen de certaines espèces ( aras par exemple est au stade de la surproduction, faisans d’annexe 1 qui valent 15 euros et que personne ne sait plus vendre,..)
    Qui aurait l’idée d’importer frauduleusement des amazones ou des aras ou des faisans ( Elliot, lophophore par exemple pour les annexe 1)quand les sujets d’élevage coutent beaucoup moins chers.
    Quand aux chouettes ou hiboux, l’élevage en captivité des rapaces nocturnes est si prolifique que beaucoup d’éleveurs doivent LIMITER la reproduction
    Il faut éviter de tout confondre comme le commerce frauduleux de l’ivoire et les ventes d’oiseaux d’élevage dans l’Union Européenne
    Les rapport à sensation n’ont qu’un objectif, celui de manipuler l’opinion publique

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