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La jardinerie de bobo-dioulasso

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Le métier de pépiniériste, ce n’est pas « l’affaire » de l’autre moitié du ciel ! La protection, voire l’embellissement de l’environnement est l’une des valeurs intrinsèques qui régissent la jardinerie. Un métier assez contraignant qui requiert une grande patience, un grand amour, un véritable don de soi. Bien que la femme possède naturellement toutes ses valeurs humaines, il est tout de même rare de la voir s’aventurer dans ce domaine. A Bobo-Dioulasso par exemple, outre l’entretien et la sous-traitance, il n’y a pas de femme « fleuriste ».

Aux alentours du marigot Houet situé en plein centre ville de Bobo-Dioulasso, de braves jeunes hommes s’adonnent au métier de fleuriste ou encore pépiniériste. Des plantes et des fleurs de toutes espèces végétales y sont entretenues avec amour et patience. Kader exerce le métier de pépiniériste depuis près de cinq ans. Il aime ce métier bien qu’il ne soit pas assez rentable. Dans son jardin, une grande barrique peinte en vert et contenant de l’eau est posée à l’entrée.

Des arrosoirs également. Deux arrosoirs remplis d’eau en main, « Vieux », un collègue de Kader arrosait patiemment le jardin. Tout mouillé par l’eau, mais visiblement gai, il dit ne pas se plaindre de son métier. Il l’a appris sur le tas et le pratique depuis trois ans. Outre d’ailleurs l’école nationale des eaux et forêt, il n’y a pas de structure qui forme les praticiens de jardin. « C’est très fatiguant la jardinerie parce que c’est un métier qui demande beaucoup d’efforts physiques », dit-il.

En quoi consiste d’ailleurs ce métier de pépiniériste ? A cette question, Kader indique que pour s’aventurer dans un tel domaine, il faut disposer d’abord d’une terre végétale. S’en suivent les semences, les intrants, les pots et sachets qu’il faut remplir de terre. Pas facile alors ! Ces préparatifs ne sont pourtant pas sans suivi. Aussi, requièrent-ils des traitements soigneux si l’on veut avoir de bons plants qui respirent la bonne santé. Ces travaux préalables peuvent durer environs deux à quatre semaines. « Encore une question de patience », souligne Kader. Alors que le métier nourrit peu son homme, le problème de la clientèle vient se greffer à toutes ces contraintes. « Il ne suffit pas de produire pour produire.

Il faut avoir un carnet d’adresses de personnes ou encore de services intéressés par les plantes ou les fleurs et qui vont les acheter », soutient Fréderic, un agent de la Commune de Bobo-Dioulasso qui s’intéresse beaucoup aux questions environnementales.

Une femme jardinière, c’est bien possible ! Mais encore faut-il qu’elle s’y intéresse ! « Il n’y a pas de femmes qui s’intéressent à ce métier. Pourquoi, je ne sais pas. Ce n’est pas qu’elles ne peuvent pas l’exercer puisqu’il y a beaucoup de métiers aujourd’hui qui, autrefois réservés aux hommes, sont pratiqués par des femmes. C’est donc dire qu’elles peuvent le faire si elles le veulent », a lancé Fréderic, avant d’ajouter qu’elles ont sans doute leurs raisons. Des raisons, il y en a et beaucoup.

La pépinière demande beaucoup d’efforts physiques. Puiser l’eau, arroser permanemment le jardin, attendre des jours et des jours les clients. Beaucoup de pépiniériste estiment que la femme ne saurait faire tout ça. Elle préfère, disent-ils, l’entretien ou la sous-traitance. Elle est peu regardante ou du moins qu’elle ne porte pas d’importance au métier de pépiniériste. Et puis, indique un groupe de pépiniériste, c’est un métier dont la rentabilité est très lente. « Pendant la saison pluvieuse, la pépinière marche très bien. Il y a beaucoup de clients.

Alors qu’en cette période de saison sèche, le marché est bon an mal an », déclare Kader. Les prix vont de 50 F à 15000 FCFA. En tout cas, sur la soixantaine de pépiniériste qui ont formé une association, aucun nom de femme n’y figure. « Elles aiment simplement les fleurs, mais elles ne veulent pas s’y investir », a ironisé un des pépiniériste.

Bassératou KINDO

http://www.lefaso.net/spip.php?article52324&rubrique3

La rédaction de JAF-info

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