Les 7 lauréats régionaux (3 dans la catégorie Espoir et 4 dans la catégorie Excellence) ont soutenu leur projet le 4 mai 2016, à Lisses (Siège social de TRUFFAUT) devant le Grand Jury qui a défini le classement national final !
La Fondation Georges TRUFFAUT agit pour favoriser le bien-être des êtres humains grâce au végétal !
Depuis 2011, la Fondation Georges TRUFFAUT s’est donné pour mission de favoriser le bien-être des êtres humains grâce aux bienfaits du végétal. L’hortithérapie est une des grandes priorités de la Fondation et représente 50% des 200 projets soutenus par la Fondation depuis 2011. Elle souhaite être un acteur dynamique dans sa structuration et son développement en France où cette activité est encore méconnue et peu répandue. La création puis l’animation de ces jardins à but thérapeutique créés dans des hôpitaux, EHPAD, Foyers d’Accueil Médicalisés, Instituts Médico-Educatifs,… impliquent d’acquérir de nouvelles connaissances et de voir se créer de nouveaux métiers. A ce jour, il n’existe aucune formation de longue durée, seulement des stages de quelques jours.
En outre, la Fondation Georges TRUFFAUT avait mis en avant, lors de l’organisation en 2014 d’un événement récompensant des associations exemplaires, l’importance d’un travail en binôme d’un expert horticole avec un expert médical. (L’association Graine de Jardins Onzain (37) avait à ce titre était honorée).
Le concours Projet d’Avenir pour développer les compétences !
Dans ce contexte, la Fondation Georges TRUFFAUT a mis en place en 2015 un concours inédit en France destiné aux étudiants de la filière horticole et paysagère sous le nom « Projet d’Avenir ». L’objet du concours consistait en la création d’un jardin à but thérapeutique. Il convenait d’adapter le jardin et les activités proposées aux bénéficiaires et à leurs handicaps.
Le premier objectif était de les sensibiliser à ces nouveaux métiers, véritable opportunité de trouver un emploi en fin d’étude. Le second objectif était de lancer un appel aux Institutions officielles et aux écoles afin de développer un cursus de formation spécifique ou plus simplement une spécialité au sein des cycles existants.
Les 7 lauréats régionaux (3 dans la catégorie Espoir et 4 dans la catégorie Excellence) sont venus soutenir leur projet le 4 mai 2016 devant un Grand jury national. Le même jour, s’est déroulée la cérémonie de remise des Prix de la 2 ème édition de ce concours en présence de Michel Lévêque, représentant du Ministère de l’Agriculture, en charge de l’enseignement technique.
L’hortithérapie pour cultiver son bien-être
Créée à partir du mot latin «Hortus» (qui signifie jardin) et du mot grecque « therapévô » (qui signifie « prendre soin de » ou encore soigner) aboutissant à «thérapie», cette activité s’intéresse à l’action du jardinage sur le corps et l’esprit.
Dans le cadre de l’hortithérapie, un jardin est bien plus qu’un jardin. Il est une parenthèse dans la journée qui permet d’oublier l’hospitalisation ou les angoisses liées à une maladie. Il est un lieu de médiation et de partage qui interrompt un certain isolement.
C’est également un support de travail pour les bénéficiaires par le biais d’activités encadrées par des professionnels formés.
Le soigné devient soignant. La confiance et de l’estime de soi se voit regonflées !
Le jardin est plus simplement une raison de rentrer en contact avec la nature. L’Institut Douglas au Canada a montré que l’exposition prolongée et quotidienne à la lumière du jour est indispensable pour faire le plein d’énergie, chasser le stress et avoir un bon sommeil, en réglant les rythmes circadiens qui marquent l’alternance des jours et des nuits et influencent de nombreux mécanismes physiologiques comme la sécrétion des hormones.
Le jardin stimule les 5 sens et fait travailler la mémoire ! L’utilisateur prend conscience du temps qui passe, du défilement des saisons. Il doit également faire l’effort de se repérer dans les différents espaces du jardin.
Certains critères sont indispensables dans le cahier des charges d’un jardin à but thérapeutique :
- un accès et des circulations facilitées, la présence de « point de motivation » pour se promener,
- l’alternance de zones d’activité / de repos, d’espaces ensoleillés / ombragés.
- une grande diversité dans le choix des plantes (végétaux d’ornements pour les contempler et les entretenir, fruits et légumes pour les déguster!)
Les six types de handicaps reconnus par la Loi du 11 février 2005 :
- Les handicaps physiques : handicaps moteurs, mais aussi les défaillances des organes (insuffisances cardiaques ou respiratoires, par exemple).
- Les handicaps sensoriels : déficiences atteignant un ou plusieurs sens, comme la vue ou l’audition. Les handicaps cognitifs : se rapportent à la pensée, au raisonnement et aux fonctions permettant de communiquer et d’agir (lire, parler, mémoriser,
comprendre). - Les handicaps mentaux : déficit intellectuel (se distinguent des handicaps psychiques).
- Les handicaps psychiques : renvoient à des troubles et maladies d’ordre psychique (schizophrénie, psychose…).
- Le polyhandicap : handicap lourd qui associe des déficiences motrice et intellectuelle sévères, auxquelles peuvent s’ajouter d’autres types de défaillances.
L’hortithérapie, sujet à débat !
La journée du 4 mai a également été l’occasion d’organiser un débat entre différents experts (corps médical / formateur / hortithérapeutes / professeurs). Voici les principales conclusions.
David Cohen (en charge du service psychiatrie infantile hôpital La Pitié-Salpétrière) évoque la culture japonaise et met l’accent sur l’importance de la prévention.
Tous s’accordent pour dire qu’il est indispensable d’animer le jardin pour assurer sa pérennité et l’intérêt des utilisateurs.
Les opinions concernant le budget à allouer à ce genre de projet ont été divergentes. Certains, comme Hervé Bertrix (Responsable formation au Domaine de Chaumont sur Loire) prône la simplicité et estime que quelques milliers d’euros suffisent pour créer un petit espace de jardinage.
Hubert Lanthier, (Président de l’association HandiEspace) estime que le jardin doit être réfléchi dans sa globalité. Il devient un lieu dans lequel une multitude d’activités peut être mis en place (informations sur la nature, intégration d’œuvre artistique,…), l’essentiel étant de créer une motivation pour se rendre à l’extérieur. Le coût peut alors dépasser la centaine de milliers d’euros et se voit possible lorsque le jardin est compris lors de la construction d’un nouvel établissement.
Les Lauréats 2016 !
Catégorie EXCELLENCE
Nom | issu de la phase régionale : | Lycée | Récompenses | |
1er ex-aequo | Romane Glotain | Centre / Ouest | Lycée Angers Le Fresne d’Angers (49) | 1 350 € |
1er ex-aequo | Yves-Aubert Alonzeau | Ile de France | lycée horticole Montreuil (93) | 1 350 € |
3ème | Hubert Proffit | Nord / Est | Lycée horticole de Pierrefond (60) | 850 € |
4ème | Perrine Di Ciaccio | Sud | Lycée des calanques de Marseille (13) | 650 € |
Coup de cœur du Jury | Cécile Merrien | Centre / Ouest | Agrocampus Ouest d’Angers (49) | 400 € |
Catégorie ESPOIR
Nom | issu de la phase régionale : | Lycée | Récompenses | |
1er ex-aequo | Laura Pioche | Ile de France | Lycée horticole de saint germain en laye (78) | 1 100 € |
2ème | Joe Pinto | Centre / Ouest | Lycée Apprenti d’auteuil Auteuil sainte Jeanne d’arc de Loches (37) |
900 € |
3ème | Milan Marcer | Sud | Lycée des calanques de Marseille (13) | 650 € |
Coup de cœur du Jury | Alexandre Michel-Dansac | Ile de France | Lycée Apprenti d’Auteuil sainte therese de Paris (75) | 200 € |
Les membres du Jury National
Président du Jury
Benoit Ganem , Président de VALHOR
Membres du Jury
Professeur David Cohen , Service Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent, Groupe Hospitalier Pitié-Salpétrière
Véronique Laulier , directrice de la formation continue et paysagiste chez école nationale supérieure du paysage de Versailles
Patrick Mioulane , Journaliste, botaniste, membre du Conseil d’Administration de la Fondation Georges TRUFFAUT
Isabelle Boucq , journaliste, blog le bonheur est dans le jardin.
Isabelle Breton, PHOSPHORE, rédactrice
Solenne Legal , Animatrice paysage, ASTREDHOR
Jean-Christophe Martineau , NOTRE TEMPS, Chef du service Actualité/Société