Il ne fallait pas être en retard pour prendre part à la vente aux enchères qui s’est tenue, mercredi matin, au sein de l’ex-fleuriste de la rue François-Mitterrand. En effet, en moins de dix minutes, les derniers vestiges du magasin « Au panier fleuri » ont disparu, emportés par quelques acquéreurs venus du département voire même de plus loin.
Au bout du marteau, Me Florian Dufreche, commissaire-priseur installé à Vesoul, a rondement mené cette vente scindée en dix lots. Celle-ci a rapporté environ 2.000 €. Une somme qui va échoir aux créanciers de cette boutique, victime d’une liquidation judiciaire. « Moi je m’occupe seulement de la vente, je ne connais pas le montant de la créance », glisse le commissaire-priseur, fraîchement installé en remplacement de Me Boris Jivoult.
La larme à l’œil, Bernadette a tenu à repartir avec une modeste étagère en bois à 5 €. Cette Portusienne, désormais retraitée, avait tenu ce magasin de fleurs de 1989 à 2004. « C’est moi qui les ai installées ces étagères. Ça me faisait mal au cœur que ça parte », témoigne-t-elle pour expliquer sa présence.
De bonnes affaires
Des professionnels ont profité de l’aubaine également. Antoine, fleuriste à Tarcenay dans le Doubs, est reparti avec une imprimante à rubans de deuil à 200 €. « Dans le commerce, ça vaut 1.000 €», commente-t-il, en affirmant qu’il n’est pas un habitué de ce genre de vente. Venus du Jura, Jean-Luc et Cécilia, eux, sont bien équipés ; leur camionnette est garée sur le trottoir. « On a acheté de la décoration pour alimenter notre propre commerce », témoignent-ils avant d‘emporter ce qu’ils viennent d’acheter.
Ancienne fleuriste, Elodie de Lure, a jeté son dévolu sur un lot de tables en inox. « C’est un métier difficile. On fait beaucoup d’heures qui ne paient pas forcément. Quant aux charges, c’est une catastrophe », glisse la jeune maman.
Me Dufreche patiente tandis que le magasin se vide. Une autre vente l’attend dans l’après-midi, au sein d’une scierie de Jussey. C’est d’ailleurs cette diversité, la découverte de nouvelles choses ainsi que le contact qui lui plaisent dans son métier. La profession organise d’ailleurs la 10e édition des « Journées marteau », du 27 au 29 mars, pour faire découvrir le métier de commissaire-priseur (plus d’infos sur symev.org).