La marque, brevetée depuis 1909, n’en est pas à son coup d’essai sur les produits de jardinerie puisqu’elle vend déjà des serpettes et des scies de poche.
Bricoleurs, artisans, cuisiniers, pêcheurs, scouts… et maintenant jardiniers. Cent vingt-cinq ans après sa création, Opinel lance un nouvel outil poinçonné de la main couronnée.
En avril, l’entreprise savoyarde, toujours propriété de la famille fondatrice, testera ainsi… le sécateur. Vendu 49,90 euros et disponible en bleu ardoise et vert prairie, il complète la longue liste de produits dérivés du coutelier créé en 1890, et devenu célèbre pour son couteau pliant au manche en bois de merisier. L’objet, élaboré par le taillandier Joseph Opinel, est certes un indémodable des amoureux de la nature.
Mais la société, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 18,8 millions d’euros l’an dernier (+ 10,8 %), a accéléré il y a une petite dizaine d’année sa diversification pour devancer l’érosion des ventes et rajeunir sa clientèle.
La marque, brevetée depuis 1909, n’en est pas à son coup d’essai sur les produits de jardinerie puisqu’elle vend déjà des serpettes et des scies de poche. Avec les couteaux de cuisine et de table, ces gammes représentent 25 % des ventes d’Opinel, qui fabrique 90 % de ses produits dans son usine de la Revériaz, près de Chambéry. Chaque année, 4 millions de pièces en sortent, et Opinel, primé à plusieurs reprises pour le design de son objet culte, se targue d’avoir écoulé 350 millions de pièces depuis sa création.
Dirigée par Denis Opinel, l’arrière-petit-fils de Joseph, la société lance tous les ans un nouvel objet. Après le couteau multifonctions de bricolage, le couteau «outdoor» avec un manche synthétique pour la pratique sportive (2012) et le couteau à huîtres (2013), c’est donc au sécateur d’être à l’honneur en 2015. Un choix qui surfe sur la vague du jardinage, 89 % des foyers français disposant d’un espace de jardinage, si petit soit-il (balcon, terrasse…). D’ici la mi-avril, Opinel espère référencer son sécateur de luxe dans les grandes chaînes de jardineries (Gamm vert, Truffaut, Delbard…), voire dans les grands magasins parisiens, où il est déjà présent.
