Selon la FNMJ, le marché du jardin a reculé en 2014, déduction faite des augmentations de TVA. Le marché de la maison ou celui de l’animalerie se sont mieux comportés…
Les jardineries ont perdu du chiffre d’affaires hors taxes en 2014 par rapport à 2013. Pourtant, 2013 n’était pas un bon millésime…
Disons-le d’emblée, la surprise n’est pas immense. Mais tout de même, les chiffres que vient de publier la Fédération nationale des métiers de la jardinerie (FNMJ) sont un peu au-dessous de ce qui était attendu. Un peu au-dessous également de ce que devrait annoncer Promojardin, si l’on en croit certains « bruits de couloir » (l’association publie en général ses statistiques aux non-adhérents au mois d’avril).
Toutefois, pour la FNMJ, en tenant compte des augmentations de TVA (taxe sur la valeur ajoutée), le marché du jardin a enregistré un recul en 2014. Si l’activité TTC (toutes taxes comprises) a progressé de 1,8 %, le chiffre d’affaires hors taxes a, pour sa part, enregistré une baisse de 0,5 % l’année dernière, selon un communiqué de la fédération envoyé le 16 février dernier, à la veille de l’ouverture du Salon du végétal d’Angers (49).
Il est vrai que, depuis deux ans, les fermetures de jardineries sont devenues monnaie courante, alors que le début des années 2000 avait plutôt été marqué par une frénésie d’ouvertures de nouveaux points de vente...
La FNMJ constate que « dans un marché qu’il convient maintenant d’appeler mature, la reprise n’a pas été au rendez-vous en 2014 » et précise que « le chiffre d’affaires hors TVA des jardineries sur l’ensemble de l’année passée par rapport à 2013 est en baisse de 0,1 % ».
Météo et conjoncture ne sont pas au rendez-vous
« Du côté des causes, la météo, bien que 2014 ait été l’année la plus chaude depuis cent ans, est restée éloignée des normales saisonnières, avec un hiver très doux et un printemps en demi-teinte, poursuit la FNMJ. La croissance économique n’a pas non plus été au rendez-vous, entraînant une baisse de la consommation des ménages à la suite de la hausse du chômage et des impôts.
Mais l’élément déterminant dans l’absence totale de reprise semble être la hausse des prix liée à la TVA encaissée, passée notamment de 7 à 10 % pour les végétaux et de 7 à 20 % pour la vente d’animaux de compagnie. »
Dans le détail, toujours selon la FNMJ, les ventes du marché du jardin ont baissé de 0,5 %. Les végétaux, cœur de métier des jardineries, représentent 53 % des ventes de ce secteur, le reste étant des produits manufacturés liés au jardin.
L’animalerie est à – 0,7 % (- 0,1 % TTC). Seul le segment dédié à la maison (décoration intérieure, produits de Noël, alimentation, etc.) est en croissance de 3,5 % (4 % TTC), notamment grâce à un très bon mois de novembre.
Après une année 2013 calamiteuse en raison d’un climat catastrophique au printemps et d’un ensemble d’autres causes que l’on avait pressenties mais pas encore analysées, on pensait que les choses ne pouvaient que s’améliorer en 2014. Il n’en a rien été et la remise en cause de notre modèle de commercialisation des végétaux est de plus en plus forte, au fur et à mesure que de nouveaux indicateurs tombent sur notre tableau de bord.
Plus que jamais, les professionnels vont devoir s’entendre pour imaginer le futur en vert dont disent rêver nos concitoyens !