La pépinière Desmartis, l’une des trois plus importantes de France, vient d’être rachetée. Un soulagement pour les salariés qui voyaient leur entreprise sombrer.
Jardiland a tranché: la pépinière Desmartis ne lui appartient plus. En vente depuis le mois d’avril, l’entreprise vient d’être rachetée par son directeur général et son directeur commercial. Les deux cadres sont parvenus à trouver l’argent nécessaire pour devenir actionnaires majoritaires auprès d’une banque et des collectivités locales.
L’entreprise emploie environ 120 salariés, un tiers des effectifs va tout de même devoir quitter le navire. Une quarantaine de postes vont être supprimés: les négociations débutent vendredi prochain.Voir
Photo non accessible – Maj 2022
Rachat de Desmartis
Equipe: Fabrice Bidault et Nicolas Pressigout. Intervenants: Patrick Chassagne (Directeur général Desmartis); Jean-Jacques Rode (Elu CE syndicat CFE-CGC)
Une réponse
Desmartis s’offre une nouvelle perspective – lIEN HORTICOLE – Pascal FAYOLLE
Les pépinières viennent d’être reprises en interne grâce, en partie, aux collectivités locales.
Les pépinières Desmartis, que le groupe Jardiland avait acquises il y a quelques années, voient leur avenir s’éclaircir. L-Gam, le nouvel actionnaire de Jardiland depuis fin janvier, n’a jamais fait mystère de sa volonté de se séparer de ses entreprises de production (le Lien horticole n° 894 du 16 juillet 2014).
Voilà qui est fait pour Desmartis : un montage financier auquel ont participé le département de Dordogne, la Région Aquitaine, la communauté d’agglomération de Bergerac et le Crédit agricole, a permis de remettre les pépinières sur les rails.
Ouvrir à une clientèle plus large
La direction de l’entreprise est désormais assurée par Patrick Chassagne et Dominique Audy, deux cadres présents depuis deux ans pour le premier et vingt-quatre pour le second.
Premier objectif : « Adapter la production aux quantités vendues », souligne Patrick Chassagne. La société, qui produit aujourd’hui 2,4 millions de végétaux, devrait, à terme, ne plus en mettre sur le marché que 1,7 million.
Un plan de restructuration est donc en cours. Si l’on en croit le journal local Sud-Ouest, une quarantaine de salariés sur les cent vingt-sept qu’elle compte aujourd’hui, auxquels s’ajoutent une trentaine d’équivalents temps plein de sai- sonniers, devraient quitter l’entreprise.
Le nouveau directeur se dit confiant dans l’avenir : « Nous avions le sentiment qu’il était possible de dégager des marges avec cet outil de production, un sentiment qui nous a été confirmé par les personnes avec lesquelles nous avons travaillé pour valider le dossier. »
Côté commerce, « le groupe Jardiland reste un client important du marché de la jardinerie, mais notre prise d’autonomie nous permet d’ouvrir l’entreprise à une clientèle plus large », précise Patrick Chassagne.
Et pour la production, les pépinières Desmartis veulent remettre en avant l’une des espèces phare de leur gamme pour asseoir leur développement : le Lagerstroemia ou Lilas des Indes…
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