Le fleuriste Baptiste Pitou crée ses décors et compositions florales dans son atelier clichois qui ne cesse de grandir. Mais vend aussi ses bouquets aux particuliers.
Quand il ne voyage pas pour créer les compositions florales des hôtels de Courchevel ou les décors bucoliques d’un mariage à Séoul (Corée), Baptiste Pitou s’active dans son atelier de Clichy. Il y a trois ans, le fleuriste quittait la rue Croix des Petits Champs (Paris Ier) pour la villa Simone-Bigot. « Nous étions trop à l’étroit pour travailler, explique l’artisan de 46 ans. Il nous arrivait même de finir les décors sur le trottoir… »
Quitter le cœur de Paris et traverser le périphérique n’était pourtant pas gagné, mais le charme de la petite rue alors privée et le vaste espace disponible ont finalement convaincu cet autodidacte. Dont la clientèle est constituée à 70 % par des entreprises, à commencer par les hôtels. Le fleuriste travaille pour 25 étoilés de la capitale, comme le Mandarin Oriental et le Royal Monceau. Pour certains palaces, la création de décors représente des budgets pouvant atteindre 300 000 € par an.
Mais celui qui a débuté il y a 25 ans chez un grand fleuriste parisien a pourtant souhaité garder un lien avec les particuliers. Et s’amuse de voir les clients pousser sa porte par hasard, son adresse étant référencée sur Internet. « Un fleuriste est avant tout un commerçant et je ne voulais pas que le déménagement à Clichy et l’atelier m’éloignent de mon cœur de métier », souligne celui qui crée à la demande des bouquets et propose un service sur mesure à ses habitués.
« Ils me font confiance et je les connais suffisamment pour connaître leurs goûts et savoir, en échangeant quelques minutes, quelle est l’humeur du moment », ajoute Baptiste Pitou, qui mise sur cette valeur ajoutée dans un contexte économique « où n’importe quel supermarché vend des fleurs ».
Il mise évidemment sur la qualité et se fait livrer chaque jour des Pays-Bas, où il travaille en direct avec des producteurs pour gagner deux jours supplémentaires de durée de vie des fleurs. « Je vais également trois jours par semaine à Rungis pour compléter et pour dénicher des petits produits », ajoute celui qui habite Meudon et commence ses journées dès 3 heures du matin.
A Clichy, le fleuriste qui a ouvert sa première boutique dans 9m² rue des Saint-Pères (Paris VIe) dispose désormais de trois espaces soit 800 m² au total. De quoi faire travailler 18 personnes. Et depuis quelques semaines, Baptiste dispose d’un corner aux Galeries Lafayette Gourmet. Il y propose des « gourmandises », nom donné en référence aux nombreux pâtissiers présents dans le magasin. Des petits bouquets vendus entre 15 et 25 € mais aussi des compositions pouvant aller jusqu’à 35 €.
Plus de renseignements : www.baptistefleur.com