Jean Joseph, comme la plupart des gens, offrira un bouquet de fleurs à sa maman ce dimanche. Pour un fleuriste, comment pourrait-il en être autrement le jour de la Fête des mères ? Ce Bruaysien de 32 ans a créé son autoentreprise il y a tout juste un an. Il s’est donné trois ans pour réussir. Portrait.
Tous les dimanches, Jean Joseph s’installe au marché de la Gare. Fête des mères oblige, il s’attend à une journée bien chargée. Lui a doublé en conséquence sa cargaison de roses, de pivoines, de lys, de bonnies et d’orchidées. « J’ai toujours quelques produits qui sortent de l’ordinaire comme les roses «choco-dream» ou les orchidées bleues. Il faut essayer de plaire à tout le monde. » Des fleurs qu’il bichonne autant que ses clients. « Ceux qui savent exactement ce qu’ils veulent, ceux qui ont un coup de cœur et ceux qui ne savent pas quoi choisir. » C’est là que l’expertise de Jean intervient. Lui qui a fait son premier marché à l’âge de sept ans. « La meilleure amie de ma mère était fleuriste. J’ai donné un coup de main pour remballer. Ma maman n’était même pas au courant. »
« J’ai toujours quelques produits qui sortent de l’ordinaire »
Après le collège, lui voulait apprendre le métier de fleuriste au CFA d’Arras mais il s’est retrouvé à apprendre la restauration. Ça ne l’a pas fait et il a quitté l’école pour enchaîner les petits boulots, parmi lesquels vendeur de fleurs ou employé dans des serres. Sans jamais décrocher de CDI.
Autoentrepreneur
En mai 2016, pour ne pas avoir de regrets, il a décidé de monter son autoentreprise. Jean a bénéficié du dispositif ACRE (Aide aux chômeurs créateurs et repreneurs d’entreprise).
« Je me suis donné trois ans pour réussir. C’est pas facile, il faut batailler. Mais je veux m’en sortir. » Il mise sur la fraîcheur de ses fleurs et des petits prix pour fidéliser sa clientèle. Ce dimanche, sa maman et beaucoup d’autres pourront lui dire merci.