Gruchet-le-Valasse. Une animalerie d’un nouveau genre ouvre ses portes aujourd’hui dans la zone commerciale. Ici, pas de chien ni de chat mais des rongeurs, des poissons et des reptiles.
Dans cette animalerie, un boa aux couleurs pastel n’est pas un accessoire de mode pour meneuse de revue, mais bel et bien un serpent. D’ailleurs on ne parle pas de couleur mais de phase quand il s’agit d’un reptile. Une précision donnée rapidement, entre deux réceptions de marchandises, par Stéphane Cody, le directeur de l’animalerie Tom & Co de Gruchet. Il règle les tout derniers détails de sa boutique, quelques jours avant l’ouverture officielle.
460 m² pour les animaux
Il y a des cartons partout et les salariés de l’animalerie s’affairent à mettre en rayon les 14 000 produits qui seront proposés aux clients dès le mercredi 27 mars. À quelques jours de l’ouverture, c’est l’heure des derniers arrangements. « Voyez, le vivarium est prêt à recevoir le boa et les lézards qui vont suivre », montre du doigt Stéphane Cody. Il se dirige ensuite vers les aquariums. Les poissons y nagent déjà alors qu’un ouvrier règle les lumières. « On reçoit les poissons dans des sachets plastiques, eux-mêmes contenus dans des caisses en polystyrène afin de maintenir la bonne température pour les animaux », explique le directeur, l’air de rien. Difficile en effet, pour un profane, de s’imaginer les coulisses d’une animalerie. Plus loin, les cages à lapin et la section rongeurs, bien éloignés du vivarium du serpent constrictor carnivore rassurez-vous, s’alignent tels un train et ses wagons. « Notre magasin est une expérience pour les enfants comme pour les parents », confie Stéphane Cody.
Emploi et attractivité
Derrière les allées de croquettes, laisses et autres gamelles, une drôle de machine finit d’être installée. Il s’agit d’un dogwash, ou, en français, d’une machine à laver les chiens. Le directeur l’assure « c’est sans danger pour le chien, il y en a même qui adorent ça. Tout dépend de l’animal. » Le toutou entre dans la machine où il y est attaché. Ensuite des jets lavent le chien, le sèche et un gel antiparasitaire peut également être appliqué. Comptez 9,90 € pour un petit chien. « Le bien-être animal fait partie de notre ADN, insiste le directeur. C’est la raison pour laquelle on ne vend ni chien ni chat. On travaille plutôt avec des éleveurs sélectionnés qui peuvent être amenés à faire des animations ponctuelles dans l’établissement. »
Le magasin de Gruchet est le trentième que l’enseigne belge ouvre en France. Stéphane Cody, ancien salarié d’une usine d’embouteillage au Havre, s’est lancé dans le projet il y a trois ans. Après avoir obtenu toutes les certifications de capacité animalière nécessaires, il a cherché un local pour s’implanter. D’abord au Havre, à Gonfreville et même à Fécamp. « Rien ne convenait vraiment », se souvient-il. C’est à la faveur de l’ouverture du géant du bazar allemand Action, situé juste à côté de ce qui va devenir son nouveau local, que Stéphane Cody a eu le coup de cœur. Un coup de chance aussi pour le territoire. La franchise emploie quatre salariés dont trois sont originaires de l’agglomération.
Pour le maire de la commune, Didier Peralta, « l’ouverture de cette animalerie permet à l’offre commerciale de s’améliorer encore plus. D’autant que la boutique ne fait d’ombre à aucun autre commerce. »
Un sentiment partagé par les magasins situés dans la zone. « Cela va nous permettre de maintenir, voire d’augmenter la fréquentation. On va forcément en profiter », se réjouit Jean-François Lambert, directeur du magasin de vêtement Vib’s.
Tom & Co, route de l’Abbaye à Gruchet-le-Valasse (à côté d’Action) est ouvert du lundi au samedi de 10 h à 19 h.
Les nouveaux animaux de compagnie
Serpents, lézards, mygales et autres iguanes sont des « nac » pour nouveaux animaux de compagnie. Il y en a 1 400 000 en France. Mais quelles sont les règles d’acquisition ? Les réponses avec Célia David, conseillère « nac » chez Tom & Co à Gruchet.
Les « nac » s’adressent-ils à tous les publics ?
« Cela dépend. Dans les « nac » sont compris également tous les rongeurs de type souris, rats, chinchilla. Concernant les reptiles, il faut savoir qu’on ne peut pas vendre d’animaux venimeux. Les serpents par exemple sont relativement inoffensifs. Pour certains reptiles, il est néanmoins nécessaire d’obtenir un certificat de capacité. »
Combien coûte un boa constrictor par exemple ?
Entre 80 et 100 € selon la taille. À cela s’ajoutent le terrarium, le tapis chauffant, les décors, les soins vétérinaires et la nourriture. L’achat d’un serpent doit être un acte réfléchit, comme pour tout autre animal d’ailleurs. »
Existe-t-il des « nac » plus accessibles ?
Oui, on a parlé des rongeurs, les enfants adorent les lapins et les hamsters par exemple. Côté reptiles, on peut penser aux geckos, ce sont des petits lézards ou encore aux tortues aquatiques. »