Elles se sont rencontrées dans un magasin de décoration où elles étaient collègues de travail.
« Cela faisait longtemps que je voulais ouvrir une fleuristerie et j’ai tout de suite pensé à Ornella Bordogna pour s’en occuper avec moi : on a les mêmes goûts », explique Clarisse Santarossa qui nous accueille en compagnie d’Ornella et de… Kiki, adorable spitz de 5 ans : « c’est le chargé d’accueil ! »
Elles ont été séduites par le « quartier sympa », la proximité des parkings et le local, qu’elles ont réussi à aménager avec intelligence. Ici, les fleurs ont des couleurs pastel et subtiles : on n’y trouve ni rouge, ni jaune, ni orange. Ce que confirme les deux fleuristes : « On a une boutique à notre image et c’est ce qu’on aime ! On ne verra de fleurs rouges qu’à Noël et à la Saint-Valentin ! »
“Quand on est artisan, on insuffle une âme”
À la question « comment voyez-vous votre métier de fleuriste ? », elles répondent : « les personnes qui entrent ici viennent chercher un savoir-faire. Notre rôle d’artisan-fleuriste est de les conseiller. Quand on est artisan, on insuffle une âme… » Aux murs, des branches d’arbres et des journaux vintage : « On a ramené des branches de bouleaux. On n’a rien coupé : c’étaient des bois tombés. On a une éthique : on récupère, on ne détruit pas ! On ne fait pas du tout d’emballage en plastique, ni de poche d’eau. On utilise kraft et papier de soie. »
Récupérer et ne rien jeter…
La déco qui se démarque et les contenants décalés, c’est le domaine d’Ornella, qui adore la récup’ et utilise des poteries anciennes : « On n’a acheté aucun meuble », insiste-elle, en montrant un petit lit d’enfant en fer peint qui sert d’étalage. « C’était celui de mon grand-père ! » Les clients peuvent apporter leurs propres contenants pour recevoir les compositions qu’ils commandent.
Les fleurs, c’est le beau. Mais elles ont aussi le bon, avec un rayon « épicerie bio » : miel, biscuits (les « Sacrés Sablés » rémois), jus de pomme, vinaigres, écorces d’oranges confites… : « Ce sont des producteurs de proximité. On va élargir la gamme petit à petit ». Vous l’aurez deviné : leurs fleurs coupées, achetées à Rungis, sont -en partie- d’origine française, leur fournisseur de plantes est rémois, leur mousse est bio. Détestant jeter, elles ont l’intention de solder les « plantes défleuries » mais en parfaite santé ! On a choisi une de leurs phrases en conclusion : « On préfère faire moins… mais mieux ! » Tout est dit !