Les ventes aux particuliers en produits liés au jardin ont réellement commencé à décrocher. Ne vous y trompez pas : avec une croissance, en valeur toutes taxes comprises, cumulée de 5% depuis le début de l’année, les jardineries sont loin du compte.
Sur la même période l’an dernier, la croissance cumulée était en chute de 9,2% par rapport à 2012. Soit un déficit en valeur de plus de 4% entre 2012 et 2014, sans tenir compte de la hausse de 3 points de TVA sur la majorité de nos produits au 1er janvier 2014. Et pendant ce temps les jardineries ont dû investir pour faire face à une concurrence toujours plus importante des autres réseaux organisés mais aussi des ventes sauvages.
Face à ce constat, il n’est plus possible d’accuser la seule météo qui, certes, sur un mois, entraine des hausses et des baisses impressionnantes (-32% en mars 2013 puis +29% en mars 2014), mais finit par se lisser sur 3 mois ou sur 3 ans.
Le constat est celui d’un véritable décrochage de la consommation jardin, et surtout végétal, depuis plusieurs années. Ce décrochage peut être lié à la baisse du pouvoir d’achat des ménages (-0,9% en 2013 après -1,8% en 2012 et -0,7% en 2011 selon l’INSEE), à l’évolution de l’arbitrage entre leurs achats, et plus largement, selon l’institut Kantar Worldpanel, au niveau très bas de leur moral d’achat depuis début 2013.
Il ne faut pas oublier non plus la réduction de la taille des jardins périurbains et l’évolution des pratiques de jardinage. Si la mauvaise météo a toujours été présente, son effet est beaucoup plus fort sur la nouvelle génération de jardiniers pour qui jardinage rime avec soleil et facilité.