Interflora, le leader de l’envoi de fleurs, s’apprête à changer de mains. Selon plusieurs sources, HLD Associés, le holding d’investissement de Jean-Bernard Lafonta, et son partenaire à 50 %, Chevrillon & Associés, ont confié un mandat à la banque Rothschild pour mettre en vente la marque en France et en Espagne fondée en 1946 et qui livre 30 millions de bouquets par an au travers de son réseau international partenaire. Les premiers dossiers d’information ont été envoyés aux candidats pressentis la semaine dernière.
Les deux actionnaires, qui avaient racheté l’entreprise il y a un peu moins de quatre ans pour 147 millions d’euros, sont ambitieux. Selon ces mêmes sources, ils se seraient fixé un seuil de valorisation d’environ 230 millions d’euros, soit autour de dix fois le résultat d’exploitation de l’entreprise.
Le spécialiste de la fleur se veut offensif et mise sur une croissance rentable. Appuyé par ses 5.200 fleuristes adhérents et dirigé depuis le début de l’année par Eric Ledroux, un ancien de la vente en ligne et de la location de voiture passé par Londres et les Etats-Unis, Interflora réalise un chiffre d’affaires d’environ 200 millions d’euros porté par Internet.
L’an dernier, il a lancé sa première application pour iPhone et Android. Il s’est aussi offert le spécialiste Web de la fleur Bebloom pour développer l’offre cadeau (champagne, chocolats, etc.) au-delà des seuls bouquets qu’il propose d’une entrée de gamme à 30 euros à plus premium.
Centrale d’achats
La concurrence reste cependant forte sur le marché de l’envoi de fleurs, en particulier sur Internet avec le principal acteur Aquarelle (autour de 30 millions d’euros de chiffre d’affaires). Florajet (autour de 30 millions de chiffre d’affaires) se veut aussi offensif. Cette centrale de services a lancé l’an dernier une offre drive permettant aux clients de commander puis de retirer chez le fleuriste leur bouquet et travaille à la constitution d’une centrale d’achats pour ses fleuristes partenaires. Objectif : permettre à ses 5.500 partenaires de s’approvisionner à de meilleurs tarifs en limitant le nombre d’intermédiaires avec les producteurs de fleurs.
Le marché de la vente au détail en magasin demeure, lui, sous tension. Monceau Fleurs, qui a connu une sévère restructuration financière et a été repris l’an dernier par le fonds Perceva, a vu son cours suspendu le 15 décembre.
Complément d’information de la rédaction Média-Talents :
Pas de commentaire à ce stade de la Direction d’Interflora France
Une réponse
Interflora va changer de mains, une fois encore par Marie-Annick Depagneux |
La Société française de transmissions florales (SFTF), qui exploite la marque Interflora en France et en Espagne, a été mise en vente, en ce début de semaine. « Un mandat a été donné à Rothschild », confirme Eric Ledroux, dg de la société sise à Lyon et forte de 310 salariés. Les deux actuels propriétaires HLD (holding d’investissement de Jean-Bernard Lafonta) et le groupe Chevrillon & Associés, l’ont acquise il y a un peu moins de quatre ans. Ils l’avaient alors payée 147 millions d’euros. Selon Les Echos, elle vaudrait aujourd’hui 230 millions, environ. « Ce sont de pures estimations. Il n’y a pas de prix de réserve », répond le dg. « Cette société se porte bien et ses perspectives sont bonnes ». Elle devrait dégager entre « 20 et 25 millions de résultat d’exploitation pour 150 millions d’euros de ventes consolidées, en 2014 ».
Roses et ballotins
Interflora qui a lancé son premier site marchand en 1998, annonce effectuer aujourd’hui 60 % de son activité via Internet. L’entreprise déclare s’appuyer sur un réseau de 5300 adhérents fleuristes en France et 1600 en Espagne (filiale à 75 %) pour envoyer ses bouquets. Le périmètre de l’entreprise inclut aussi Renaud Distribution basé à Nantes et spécialisé dans les accessoires et éléments de décoration pour les magasins de fleurs. Il s’est enrichi, à l’automne 2013, de bebloom.com à Orléans qui dispose également d’un atelier de préparation de commandes associant aux fleurs, champagne ou chocolats. «En élargissant notre offre nous sommes convaincus d’augmenter la fidélité de nos clients », indique Eric Ledroux. Et, en sus du reste, le réseau proposera des ballotins, en cette fin d’année.
Succession de propriétaires
Fondée en 1946, la SFTF a déjà changé plusieurs fois de mains. Achetée en 1997 par la famille Hazak elle a ensuite appartenue à Barclays Private Equity, puis à 21 Central Partners, fonds de la famille italienne Benetton qui la cédait en 2011 aux deux cédants d’aujourd’hui.
http://www.huffingtonpost.fr/magali-deneufchatel/le-sac-a-sapin-un-sac-et-bien-plus-encore_b_6372136.html
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