Les avis semblent unanimes et recoupent parfaitement ces propos de Marie Paquet, gérante de Fou de Fleurs, à Marche. Il faut dire que les grandes enseignes distribuent leurs produits à des prix défiant toute concurrence.
Prenons un exemple concret. Et d’actualité. Le chrysanthème, cette plante ornementale fréquemment utilisée pour la garnison des tombes à la Toussaint. Un groupe français de la grande distribution le vend à un prix rarement supérieur à 2 €, pendant qu’un fleuriste professionnel dépasse généralement les 6 €, en moyenne. Le triple. N’allez pas chercher plus loin.
Et pourtant. Certains fleuristes stabilisent leurs ventes de chrysanthèmes depuis des années, notamment grâce à une renommée certaine dans le domaine mortuaire.
D’autres n’ont toutefois pas cette veine. Mais comment contrer ces prix exagérément cassés par les leaders mondiaux de la distribution?
Une loi pour les fêtes ?
«Interdire la vente de fleurs dans les grands magasins est totalement insensé, reconnaît Marie Paquet. Nous pourrions néanmoins instaurer une loi leur empêchant la distribution de certaines plantes à des dates bien précises de l’année, comme à la Toussaint ou encore durant la fête du muguet!»
Une piste qui vaut la peine d’être soulignée. Suffira-t-elle seulement à faire plier l’argent roi et ses intérêts divers? Ses défenseurs en doutent. Tant pis pour les honnêtes petits producteurs.
RVG
Source : http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=dmf20131031_00383258