C’était il y a 34 ans, 34 années déjà qu’un jeune couple se lançait dans l’aventure. «La Jardinerie de la plaine», à Bias, aura occupé le devant de la scène l’équivalent d’une vie de labeur.
Modeste boutique de 400 m² au départ, elle grandit pour atteindre les 4 000 aujourd’hui. Une surface de vente consacrée aux végétaux, engrais, arbustes divers et variés, fruitiers ou ornements. Un marché aux fleurs de printemps (Gisèle, Aude, Michel, Jacques), une animalerie réputée avec des soigneurs toujours à l’écoute de la clientèle (n’est-ce pas Marie ?), une serre tropicale aux papillons exotiques l’espace de 4 ou 5 étés (on pouvait circuler dans les allées parmi une multitude de papillons multicolores voletant en liberté autour des visiteurs), une pépinière avec des chefs de culture ultra-compétents (Bernard, Jean le dernier en date), de la décoration, des poteries (Gilles), de l’apiculture et depuis 2011 une boutique bio (Marie-Noëlle). douze collaborateurs en 2002. Certains sont partis, d’autres ont fait valoir leur droit à la retraite, la moyenne d’ancienneté frise les 12 ans…
Des ombres flottaient dans les allées samedi. Et, en ce dernier jour de juin, le rideau s’est tiré. Comme au premier jour, Marie-Noëlle était là, elle tenait à remercier tous les fidèles clients qui l’on suivit tout au long de ses années… Mais, que l’on se rassure, cette fermeture programmée n’est que provisoire.
Un marché de producteurs bio
Dès octobre, le nouveau propriétaire des lieux ouvrira un marché de producteurs bio. Marc Faugeron, responsable de l’exploitation qui encercle le magasin, reprend tous les salariés et lance «Les Jardins de la plaine».
Producteur d’une cinquantaine de variétés de légumes bios et de fruits, il compte développer un concept de vente directe entre producteurs et acheteurs. Une charte de traçabilité et de disponibilité envers les clients a été établie et déjà, des producteurs locaux ont adhéré au projet. Fromagerie, huiles pressées à froid, fruitiers, et bien d’autres encore. Nouveauté, une endiveraie verra le jour, où Il sera possible de récolter soi-même ses endives, ce, dès novembre. L’aventure continue. Souhaitons-lui de vivre aussi longtemps.