Parmi les commerces de la place Salengro, il en est un qui semble avoir toujours existé, c’est celui de Philippe Renard le fleuriste.
« C’est mon père Claude qui a créé l’entreprise en 1949, se souvient Philippe. J’ai repris le commerce en 1982, après avoir travaillé avec lui pendant des années (on se souvient encore à Anzin des festivités du cinquantenaire). Depuis six sept ans je cherchais à lever le pied, 6 h – 20 h 7 jours sur 7 faut être jeune, aujourd’hui le corps ne suit plus. »
Finalement la solution est venue naturellement, laisser la place à celles qui partagent une grande partie de leur temps avec la famille Renard : les deux employées Bérangère Spérini et Cécile Damez.
« C’est nous qui les avons formées, précise Philippe. Dix et quinze ans qu’elles travaillent avec nous, elles connaissent tout. Nous sommes une entreprise familiale et elles font partie de la famille. On a créé une SA à laquelle nous participons, dans laquelle elles ont repris le magasin en location-gérance depuis jeudi 1er septembre. Pour l’instant nous allons continuer à les aider pendant quelques mois, après on reviendra régulièrement pour donner un coup de main lors des fêtes. »
Lever le pied ne veut pas dire retraite, d’ailleurs ils n’en ont pas encore l’âge. Philippe et Élisabeth Renard vont passer leur temps entre Sarzeau (près de Nantes) et le Valenciennois où ils ont leur famille, en proposant leurs services à des fleuristes. « Le manque de temps libre pendant toutes ces années m’ont donnée l’idée de créer une micro-entreprise en Bretagne, proposant de remplacer temporairement des collègues fleuristes qui veulent prendre un peu de repos. »
Bérangère et Cécile sont maintenant passées de l’autre côté de la barrière, elle ne comptera plus son temps, mais elles vont travailler pour elles. « On faisait un peu partie de la famille, confient les deux jeunes femmes, d’ailleurs nous passions plus de temps ici qu’à la maison, et certains week-ends nous nous retrouvions lors de fêtes familiales. Maintenant nous sommes responsables du magasin mais Philippe sera toujours là en cas de besoin surtout en période de fête. Il faut cinq personnes pour faire tourner le magasin, nous avons embauché un livreur, une fleuriste et nous sommes à la recherche d’une troisième personne pour compléter l’équipe. Quant au reste, ce sera dans la continuité, tant que la qualité est là, nous continuerons à travailler avec les mêmes fournisseurs. »