La boutique de fleurs « Au Tilleul fleuri » a baissé son rideau début janvier.
Pendant près de quarante ans, Nathalie et Christophe, ont tenu ce magasin emblématique du Sapin-Vert. Ils nous racontent leur vie de commerçants, avec ses hauts et ses bas.
Dans le quartier du Sapin-Vert, la boutique de fleurs des Dassonville fait partie du paysage. Nathalie et Christophe l’ont fait vivre pendant presque quarante ans. Jusqu’à ce 1er janvier, où le couple a tout simplement décidé de prendre sa retraite. Il y a quelques jours, ils ont rouvert le rideau pour nous raconter, une dernière fois, leur vie de commerçants. Avec ses hauts. Ses bas. Mais aussi et surtout ses rencontres.
Tout a commencé à Roubaix, dans la boutique du papa de Christophe, rue Blanchemaille. Le jeune homme y a passé son enfance. A poussé parmi les roses et a très vite compris que lui aussi serait fleuriste, tout comme son frère, installé à Roubaix, qui vient également de prendre sa retraite.
« Cela n’avait rien à voir avec ce que l’on peut vivre aujourd’hui. Tout le monde achetait des fleurs soit pour offrir un bouquet à la tante lors de la bonne année, pour un mariage, un enterrement et même au 1er mai. »
En 1981, il s’installe donc au Sapin-Vert, avec son épouse. Les clients sont au rendez-vous. La belle époque. Le quartier est très vivant., le commerce florissant : « Dans les années 80, vous aviez trois boucheries, cinq cafés, plusieurs coiffeurs et deux fleuristes ».
Le bouquet de fleurs était encore « le » cadeau que l’on offrait à toutes les occasions. « Cela n’avait rien à voir avec ce que l’on peut vivre aujourd’hui. Tout le monde achetait des fleurs soit pour offrir un bouquet à la tante lors de la bonne année, pour un mariage, un enterrement et même au 1er mai, on vendait beaucoup de muguet ! », se souvient le couple avec nostalgie.
Dans les années 2000, ils obtiendront même un mercure d’Or, une distinction de la Chambre industrielle et du commerce (CCI) qui met en lumière le talent des artisans mais aussi leurs résultats financiers : « On était fiers ».
Cinq ans plus tard et pour compléter leur offre, le couple a choisi de s’associer à une enseigne de pompes funèbres : « Cela a été une bonne décision… Nous avons installé un bureau dans le magasin dédié au service funéraire. Je pense que cela nous a permis de tenir ».
Désormais, Nathalie et Christophe, vont devoir apprendre à vivre sans leur boutique, sans leurs clients mais aussi sans leurs apprentis : « On a toujours aimé former les jeunes au métier et puis, chez nous, les apprentis faisaient partie de la famille. On a créé des liens parfois très forts ». Aujourd’hui, le couple va prendre du repos et profiter de ses petits-enfants. Le Sapin-Vert, lui, n’aura désormais plus de fleuriste.