Début mai, Daiana Balkissoon a ouvert un magasin de fleurs en face du stade B. C’est la première boutique de ce genre dans la ville.
Daiana Balkissoon est une jeune fleuriste de 26 ans. Originaire de Macouria, installée pendant trois ans à Mana, elle projetait depuis plus de cinq ans d’ouvrir une boutique de fleurs à Saint-Laurent. C’est chose faite depuis le 1er mai. Une date stratégique pour Daiana, puisqu’elle a pu vendre du muguet ce jour-là. « Les gens étaient étonnés d’en voir » , se souvient-elle.
Son parcours pour devenir fleuriste commence à 16 ans. Elle quitte la Guyane pour l’Hexagone. Elle entame un BEP Vente marchande à Toulouse. En 2007, après son bac pro horticole, elle revient en Guyane et suit par correspondance des cours de BTS technico-commercial en végétaux d’ornement. Entre 2011 et 2013, elle reprend ses études à Saint-Laurent et passe un BTS d’assistante de gestion, tout en travaillant sur sa pépinière basée à Macouria.
Avant l’ouverture de la boutique, Daiana livre déjà certains magasins à Saint-Laurent. Petit à petit lui vient l’idée d’ouvrir sa propre boutique dans la ville.
Toutes ses fleurs viennent de sa pépinière. C’est tout l’avantage pour elle. En ayant sa propre pépinière, Daiana Balkissoon économise les frais d’import. « Je peux compter sur ma propre production, même si il est vrai que, toutes les semaines, je dois faire la navette entre Macouria et Saint-Laurent. » Toutes les semaines, la fleuriste propose des anthuriums, fleurs exotiques, roses, alpinas, pervenches, palmiers, orchidées, fleurs coupées… En plus des accessoires et des engrais.
3 QUESTIONS À … DAIANA BALKISOON : « Ouvrir une seconde boutique »
Pourquoi avoir créé une boutique de fleurs à Saint-Laurent ?
J’ai choisi Saint-Laurent parce que j’ai habité à Mana pendant trois ans. J’avais déjà installé un fond de pépinière là-bas. Petit à petit, j’ai commencé un travail ici. C’est un projet qui date de cinq à six ans et qui éclos aujourd’hui.
Comment se porte la fréquentation ?
En ce moment, c’est calme. Les clients viennent pour les anniversaires ou pour le plaisir d’offrir. C’est la période des vacances et les gens n’ont pas forcément le temps de s’occuper des plantes, mais je ne baisse pas les bras. Ils viendront davantage en novembre pour la Toussaint, puis en décembre et janvier pour Noël et les fêtes de fin d’année. Ils viennent aussi en février pour la Saint-Valentin, en mai et juin pour les fêtes des mères, des pères et des grands-mères.
Avez-vous d’autres projets ?
J’aimerais ouvrir une seconde boutique à Cayenne. Pour ce qui est de Macouria, c’est en discussion. Pour l’instant, les clients viennent directement à la pépinière chercher leur bouquet. J’envisage aussi de créer une pépinière à Mana.
Distinguée par le Sénat
Daiana Balkissoon est une des deux lauréates guyanaises du concours Talents des cités, organisé par le Sénat, dont les résultats ont été dévoilés hier. Elle a remporté un prix de 2 000 euros et se rendra en octobre à Paris pour être distinguée. L’autre lauréat en Guyane est Wilna Saint-Cyr. Âgée de 27 ans, elle a lancé les Délices de Wiwi, dans le quartier de Mont Lucas, à Cayenne, en début d’année. Elle organise également des ateliers de pâtisserie.