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Entre les Chambres de métiers et de l’artisanat de France et le Ministre Alain Griset : Un dialogue franc et exigeant pour accompagner encore plus fortement les entreprises artisanales

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Dans un contexte socio-économique qui impacte lourdement l’activité des entreprises artisanales, les présidents du réseau des CMA se sont réunis les 1er et 2 décembre en assemblée générale pour faire le point sur les enjeux stratégiques et les perspectives du réseau dans les semaines et mois à venir.

Assemblée générale de décembre

Le réseau des CMA poursuit sa transformation et confirme sa place incontournable auprès des entreprises de proximité, en faveur de leur développement, de l’apprentissage et de la formation

Entre Les Chambres De Métiers Et De L’artisanat De France Et Le Ministre Alain Griset : Un Dialogue Franc Et Exigeant Pour Accompagner Encore Plus Fortement Les Entreprises Artisanales

« Nous confirmons la place de l’artisanat dans l’économie de notre pays. Le réseau des CMA qui sera composé au 1er janvier de 21 établissements publics, est un réseau puissant, moderne, en phase avec les attentes de ses artisans et des territoires. »

Joël Fourny, président de CMA France

Tour d’horizon

Une régionalisation du réseau officielle au 1er janvier 2021

A compter de cette date et en application de la Loi Pacte, le réseau se transforme pour compter une tête de réseau et 20 CMA (contre 89 CMA à ce jour). Cette réforme maintiendra localement un maillage du territoire de 300 points de contact, 11 000 collaborateurs et 2 500 élus, et permettra de mutualiser les ressources pour mieux concentrer le travail sur l’accompagnement local.

→Soit 21 CMA, mais toujours 300 points de contact, 2 500 élus, 11 000 collaborateurs

Un accompagnement sur mesure pour tous les artisans et commerces de proximité

Les crises sanitaire et économique ont conforté le rôle d’interlocuteur de 1er niveau du réseau des CMA auprès de l’Etat, pour qu’aucun artisan ne reste au bord du chemin et que tous ceux qui sont concernés puissent bénéficier des mesures de soutien et du Plan de relance.

Acteur du « dernier kilomètre », le réseau des CMA a pris les devants lors du second confinement en contactant 850 000 entreprises artisanales, et en ciblant 16 000 entreprises fermées pour les aider dans des solutions de ventes en ligne ou de « click and collect. »

→Soit plus de 2,3 millions de contacts pris pendant ces deux confinements

Entre Les Chambres De Métiers Et De L’artisanat De France Et Le Ministre Alain Griset : Un Dialogue Franc Et Exigeant Pour Accompagner Encore Plus Fortement Les Entreprises Artisanales

La digitalisation comme outil de conquête et de fidélisation des clients, en complément du service direct

CMA France et son réseau se sont engagés auprès du Gouvernement à accompagner les TPE artisanales vers une digitalisation de leur système de vente, devenue vitale en période de confinement et de fermeture administrative, mais aussi pour répondre aux attentes de consommation des Français et ainsi préparer l’après-crise.

Le réseau des CMA a mis en place un dispositif d’aides et d’accompagnement des artisans à la transition numérique, à plusieurs étages. D’abord un autodiagnostic gratuit en ligne et une campagne de prises de contacts, ciblées auprès des activités les plus impactées par les fermetures administratives, mais également une communication et une information vers les solutions de plateformes et autres outils de vente labellisés par le Gouvernement, et enfin, un engagement pris avec le Gouvernement de proposer à 5 000 artisans d’ici la fin d’année une analyse approfondie de leurs besoins et un plan d’actions concrètes. Cette convention permet la prise en charge par l’Etat du coût de l’accompagnement réalisé par les chambres.

→Soit un objectif de 17 000 diagnostics et 5 000 accompagnements aux outils numériques en urgence

Un réseau expert en apprentissage et en formation continue

Le réseau des CMA confirme sa place d’expert en formation par apprentissage sur le territoire. Ses 112 CFA accueillent 100 000 apprentis par an, et la dynamique initiée par la Loi Choisir son avenir professionnel, est confortée, avec un effectif en hausse de 3,7 % à date au 30 octobre. Le réseau des CFA a rebondi sur cette année inédite, pour renforcer son offre de formation à distance et l’innovation pédagogique.

Le réseau des CMA a ainsi pu démontrer sa force également dans la formation continue des publics adultes.

→Soit 130 000 adultes formés par les CMA cette année dont 40 000 demandeurs d’emploi.

Malgré ces bons résultats, le réseau des CMA reste vigilant sur les modes de financement de l’apprentissage comme de la formation continue. Le Gouvernement a annoncé récemment que le financement de l’apprentissage à travers les coûts contrats ne serait pas remis en cause pour la rentrée 2021, mais la question complète pour les années à venir. De façon plus urgente, CMA France a souhaité alerter sur la quasi-disparition des financements ciblés pour la formation des adultes. Aujourd’hui pour répondre aux besoins de formation des chefs d’entreprises d’ici la fin de l’année il manque de 4 millions d’euros.

« Si la crise a un coût, nous devons miser sur des dépenses
durables et stratégiques, sur la formation initiale et continue vers l’économie et l’artisanat de demain. »

Joël Fourny président de CMA France

 

Entre Les Chambres De Métiers Et De L’artisanat De France Et Le Ministre Alain Griset : Un Dialogue Franc Et Exigeant Pour Accompagner Encore Plus Fortement Les Entreprises Artisanales

Assemblée Générale Officielle du 2 décembre 2020 – Séance d’ouverture CMA France en présence de M le ministre Alain Griset

Discours du président de CMA France Joël Fourny

Seul le prononcé fait foi

Monsieur le Ministre, cher Alain,
Mesdames, Messieurs les Présidents des Chambres de Métiers, chers collègues,
Mesdames, Messieurs les secrétaires généraux,

Je tenais, Monsieur le Ministre, Cher Alain, à te remercier pour ta présence à nos côtés cet après-midi, nous savons tous que cela représente un moment particulier pour toi après ces années passées dans notre réseau, et à la présidence de l’APCMA – désormais CMA France. Nous le savons bien, tous les regards sont tournés vers l’Etat, et vers le gouvernement, pour protéger notre économie, avec Bruno LE MAIRE, il te faut trouver des solutions aux difficultés de chacun, pour sauver tous ceux qui peuvent être sauvés mais l’enjeu c’est aussi de trouver des éléments de réponse, de trouver des éléments de réponse pour parvenir à une reprise durable et forte en France, d’éviter les faillites en cascade. Nous le savons tous. Il y aura de la casse. Il faut limiter au maximum cette casse. Les attentes sont fortes, les inquiétudes multiples et le climat social plus proche que jamais du point de rupture. Le gouvernement doit aujourd’hui, faire face à un quadruple défi ou se mêlent crise sanitaire, crise économique, crise sociale et menace terroriste. Je voudrais te redire, au nom de l’ensemble des présidents du réseau, que tu peux compter sur nous dans l’intérêt de notre pays.

L’unité nationale ne se discute pas, elle est un devoir qui s’impose à tous. Je souhaite, au nom de l’ensemble de mes collègues aujourd’hui te réitérer ce message avec force ! Comme tu le sais également, au sein du réseau des CMA, nous ne mélangeons pas responsabilités consulaires et action politique, nous remplissons notre mission auprès des artisans, avec et aux côtés du Gouvernement, notre sujet c’est de participer, d’être aux côtés de l’Etat, pour construire les politiques publiques en direction de l’artisanat et les faire connaître sur le terrain, d’accompagner sans cesse et sans relâche les artisans dans leur développement, c’est bien sûr là, notre objectif.

La crise est ton quotidien, c’est également le nôtre. Tu sais les ravages sur le moral de nos collègues. L’incompréhension, la colère, le sentiment d’injustice, et la peur de la faillite et nous faisons tout pour les contenir. La réouverture de ce week-end est une bouffée d’oxygène et c’est une bonne nouvelle à 3 semaines de Noël

Evidemment, des pans importants de l’économie restent encore à quai. Toutes nos entreprises ne sortiront pas indemnes de cette période.

Dans le cadre du 1er confinement l’Etat a joué pleinement son rôle : il a répondu présent, de façon rapide, immédiate et il a été à la hauteur des enjeux, en déclenchant un véritable arsenal de mesures. Dans le cadre de ce 2Nd confinement, nos collègues attendent beaucoup du fonds de solidarité plafonné désormais à 10 000 euros et la plupart ne seront rassurés qu’une fois qu’ils auront touché les aides promises. Beaucoup de nos collègues ne se versent plus de salaire depuis des mois, cette question demeure un sujet de préoccupation majeur. Nous avons tous conscience de l’ampleur des mesures déjà prises pour amortir la violence du choc. Pour l’Etat un mois de confinement c’est 15 milliards d’euros en plus. Selon la Banque de France, le PIB du mois novembre devrait baisser d’environ 12% alors qu’en avril l’activité s’était effondrée de 31%. Côté perspectives, pour 2021 les prévisions sont à la prudence. La banque de France anticipe une remontée de l’activité plus mesurée qu’après le 1er confinement. Certains économistes anticipent même un rebond inférieur à 1% au premier trimestre. C’est probablement la date de la disponibilité d’un vaccin qui déterminera. Le niveau du rebond, de confiance en l’avenir, du moral des ménages, et donc de la croissance. Selon une étude récente, l’achat local est perçu comme un acte en faveur de l’environnement mais également comme un devoir. Nous avons donc là une véritable carte à jouer. L’e-commerce représente en France un marché d’environ 100 milliards d’euros en 2020 et celui-ci ne cesse de progresser. Bien sûr, le e-commerce ce n’est pas la panacée. D’abord et surtout parce que nos entreprises doivent rester des acteurs de la vie locale, de la dynamique des centres-villes. Le numérique c’est un allié pour faire du « plus ».

Il ne s’agit pas seulement de savoir s’il faut stigmatiser ou pas Amazon et le Black Friday. Mais surtout de travailler avec des Entreprises Françaises, des entreprises qui respectent leurs fournisseurs, et nos valeurs, et qui paient des impôts en France !

La Crise que nous traversons met donc en exergue notre retard collectif sur le sujet. L’enjeu de la digitalisation c’est de mieux articuler les ventes physiques et en ligne.

Nous l’avons tous bien compris, la numérisation est une nécessité vitale pour les entreprises artisanales. Or, toutes les entreprises n’ont pas les mêmes besoins. Elles ont des besoins spécifiques. Un accompagnement « sur mesure » qu’il nous appartient de leur proposer. Là encore, cher Alain, je souhaite saluer l’action du gouvernement avec les dispositifs sans précédents mis en oeuvre dans le cadre du Plan de Relance. Des Mesures fortes, pour lesquelles, tu nous as demandé d’accompagner cet effort national. Et, nous sommes au-rendez-vous ! Avec également la signature entre CMA France et l’Etat d’une convention qui prévoit de financer 5 000 diagnostics numériques qui pourront être réalisées par les chambres à hauteur de 300 euros.

Pour faire face aux conséquences du 2nd confinement, comme lors du 1er, le réseau s’est mobilisé. Nous avons réactivé les mesures mises en place lors du 1er confinement et notamment les cellules de crise : le portail artisanat.fr, un fil d’informations continu avec mise à jour quotidienne, une cartographie des cellules d’urgence, une réactivation d’un mail national, nous avons déployé une campagne de 30.000 appels téléphoniques ciblant les artisans fermés par décision administrative, nous avons réalisé un mailing adressé à 850.000 artisans pour leur présenter les mesures du plan de relance. Nous avons déployé une communication offensive – orientée sur ce volet numérique et les dispositifs d’aides proposés par l’Etat. Nous avons également via les réseaux sociaux relayés, les mesures d’urgence d’aides du gouvernement. Nous avons signé des accords de Partenariat avec des acteurs, labellisés par le gouvernement pour proposer l’accès à des plates formes de vente en ligne. Nous avons renforcé notre offre de service numérique avec l’autodiagnostic numérique. Enfin nous avons prolongé les cellules d’écoute et d’aide psychologiques avec l’APESA,

Pour être précis l’action des chambres c’est :

• 1,5 Millions de contacts lors du 1er Confinement
• Auxquels viennent s’ajouter les 852 000 du mois dernier
• Soit plus de 2,3 Millions de contacts direct réalisés par les chambres au cours de ces deux confinements

Comme tu peux le constater par toi-même le boulot est fait et bien fait ! C’est d’ailleurs confirmé par les Parlementaires que je rencontre régulièrement et qui sont les premiers témoins de notre action sur le terrain !

Le Plan de Relance c’est aussi l’accompagnement des artisans vers la transition écologique. Notre réseau sera bien là pour mettre en oeuvre le plan d’accélération de la transition écologique des artisans. Nous comptons sur cette aide de 7,5 millions pour réaliser plus de 17000 diagnostics et aller vers 5 000 accompagnements d’entreprises. L’enjeu, c’est que les 25 milliards du plan relance soient bien fléchées vers les TPe. Comme j’ai plaisir à le dire nous assurons le dernier kilomètre. C’est notre rôle dans les chambres de métiers. C’est pourquoi, pour garantir l’effectivité de ces mesures, il me paraît important que nous puissions travailler ensemble sur la base d’un guide pratique afin que ce grand plan de relance profite pleinement à la 1ère Entreprise de France

Le Gouvernement a souhaité réformer en profondeur notre réseau consulaire.

CMA France, et son président, Bernard à l’époque, a travaillé avec le Gouvernement. Pour parvenir à un compromis, à un équilibre, pour que cette réforme existe, d’abord dans les textes avec la loi PACTE, puis par les décrets. Ce sera une réalité sur le terrain dans quelques semaines. Nous sommes prêts, c’est un réseau puissant, moderne, en phase avec les attentes de ses artisans et de nos clients.

Au 1er janvier, notre réseau sera composé

-de 21 Etablissements publics,
-1 tête de réseau,
-20 CMA,
-2 500 chefs d’entreprises élus,
-300 points de contacts,
-112 CFA,
-11 000 personnels
-Tourné vers un objectif commun : accompagner et Garantir la Pérennité et le Développement Durable de nos Entreprises de Proximité

Je voudrais profiter de ta présence aujourd’hui, pour remercier l’ensemble de mes collègues président de chambres, très engagés dans cette réussite mais également nos collaborateurs, et nos secrétaires généraux,

Je voudrais également partager avec toi les bons chiffres de l’apprentissage mais aussi quelques craintes.

L’objectif de former cette année encore 100 000 jeunes dans nos CFA est à portée de main et nous sommes aujourd’hui avec un effectif en hausse de + 3,7% par rapport à l’an passé ! Alors même que fin juin nous étions sur une évaluation à la baisse entre moins 20 et moins 25 % et je profite de cet instant pour saluer les mesures prises par le gouvernement pour accompagner l’effort des entreprises en ce domaine. De plus le risque qui pesait sur l’avenir du financement de l’apprentissage en France c’est provisoirement éloigné. Sur ce point nous avons été entendus par le 1er ministre, Jean Castex, et Elisabeth Borne, ministre du travail qui ont officiellement annoncé que le financement des CFA ne diminuera pas à la rentrée 2021.

Pour autant la question reste complète pour les années à venir

C’est un sujet important pour ne pas mettre en péril l’apprentissage. Si les chiffres sont bons – cela ne doit pas non plus faire disparaître les obstacles que nous rencontrons au quotidien, comme le nouveau mode de dépôt des contrats d’apprentissage ou les exigences de certains OPCO en matière de facturation (délais de paiement). Le réseau ne doit pas être victime de ces disfonctionnements. Sur le champ de la formation, je voudrais aussi alerter le Gouvernement que tu représentes ici.

130000 adultes formés par les CMA l’an dernier dont 40 000 demandeurs d’emploi. Or je constate la quasi-disparition des financements ciblés sur la formation continue des artisans, aujourd’hui pour répondre aux besoins de formation des chefs d’entreprise il nous manque d’ici à la fin de l’année 4 millions d’euros. Bercy vient de décider afin d’alléger la contribution des entreprises de ne pas lancer l’appel à cotisation en novembre 2020 (pour la contribution aux formations en 2021). Cette décision si elle est d’abord positive pour la trésorerie des entreprises vient très directement porter un coup aux Conseils De la Formation et aux FAF.

Nous devons rapidement répondre à cette difficulté

Avant de te donner la parole, et ensuite et si tu le souhaites répondre aux questions de mes collègues, je souhaiterais aborder un dernier point : le plafond de la Taxe à hauteur de 203 millions d’Euros. Comme j’ai eu l’occasion de t’en parler à plusieurs reprises depuis septembre, nous avons décidé de conduire une action visant à récupérer les 2,7 millions non perçus de notre plafond de taxe 2019.

J’ai donc sollicité ton appui, et également le maintien des engagements sur le montant du plafond pour 2021 et 2022. Au vu du contexte, nous aurions pu demander plus. Mais nous avons choisi de rester dans le cadre du « contrat de confiance » qui avait été passé avec le gouvernement

Nous demandons simplement ce qui nous est dû !

A l’assemblée nationale j’ai fait déposer des amendements qui ont été défendus avec conviction. Les députés ont rappelé le rôle essentiel joué par les chambres de métiers sur les territoires. Mais ces amendements ont été rejetés après avoir reçu des avis défavorables du rapporteur général et du Gouvernement. J’ai donc décidé d’entreprendre des démarches auprès du Sénat et nous avons eu gain de cause,

Au Sénat, ces amendements ont été adoptés mais toujours avec un avis défavorable du Gouvernement exprimé par le ministre du Budget… Le combat n’est pas terminé car la loi de finances doit retourner pour une nouvelle lecture devant les députés : Alain, le Gouvernement proposera-t-il une alternative et une rédaction pour tenir son engagement ?

Pour terminer, je voudrais conclure en te redisant une nouvelle fois que tu as aujourd’hui en face de toi un réseau structuré qui démontre chaque jour, au quotidien, sa valeur, et son utilité, et sa proximité avec toutes nos entreprises artisanales. Ce réseau je lui fais confiance, cher Alain, tu dois aussi lui faire confiance, et je sais pouvoir compter sur toi dans l’intérêt général, de notre secteur, de l’artisanat, et de nos artisans.
Merci

Entre Les Chambres De Métiers Et De L’artisanat De France Et Le Ministre Alain Griset : Un Dialogue Franc Et Exigeant Pour Accompagner Encore Plus Fortement Les Entreprises Artisanales

Assemblée Générale de CMA France
Discours d’Alain Griset,
ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des Finances
et de la Relance, chargé des Petites et Moyennes Entreprises

Seul le prononcé fait foi

Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Présidents,
Mesdames et Messieurs les Secrétaires généraux,
Mesdames, Messieurs, chers amis,

Ma présence à votre Assemblée Générale d’automne me donne l’occasion de vous dire l’attention particulière que le Président de la République et le Premier Ministre portent aux artisans de notre pays. Elle m’offre aussi l’opportunité de partager avec vous l’ambition qui
est la mienne pour les artisans français depuis ma nomination au sein du Gouvernement.

Mesdames et Messieurs, m’adresser à vous tous aujourd’hui en qualité de Ministre est pour moi – vous vous en doutez – assez singulier alors que j’ai souvent accueilli des Ministres (11 en 17 ans de Présidence) à l’occasion des Assemblées Générales de ce qui était à l’époque l’APCMA.

Lors de ma nomination au Gouvernement le 6 juillet dernier, j’ai ressenti avec intensité l’honneur qui m’était fait, mais depuis lors, je ressens surtout chaque jour la responsabilité qui est la mienne lorsqu’il faut prendre des décisions souvent lourdes de conséquences, responsabilité parfois frustrante quand il faut accepter des arbitrages, mais surtout exaltante et passionnante alors que l’opportunité m’est donnée, au seuil d’une vie de travail et d’engagements, de participer à la conduite des affaires de mon pays, confronté à une crise sanitaire, économique et sociale inédite, qui appelle de la solidité et de l’expérience.

C’est donc dans cet état d’esprit lucide, mobilisé et responsable, que je souhaite vous faire part des grands défis qui sont devant nous aujourd’hui.

Je dis bien devant NOUS, car les défis à relever sont immenses et ne laissent pas la place aux querelles ou aux dissensions mais appellent au contraire l’unité et la cohésion de tous, particulièrement de la part des établissements publics de l’Etat que sont les Chambres de Métiers et de l’Artisanat, pour écouter, conseiller et accompagner les entreprises artisanales.

Vous comprendrez aisément que la priorité fixée par le Président de la République a comme premier objectif de préserver l’essentiel : la santé des français.

Mais, ce principe étant posé, j’ai la conviction que c’est en soutenant les entreprises, que l’on peut garantir ce qui est indispensable : la solidité de l’économie du pays dont nous portons ensemble sur nos épaules un pilier essentiel, celui de l’artisanat et des entreprises de proximité.

Dans ce contexte si particulier, en ce qui concerne les entreprises artisanales et les Chambres de Métiers, 4 sujets m’apparaissent prioritaires :

1. Surmonter la crise en étant attentif à la situation des plus fragiles
2. Accompagner la transformation des artisans et réussir la relance
3. Améliorer la formation des artisans et des travailleurs indépendants
4. Réussir la régionalisation en affectant les ressources au plus près des besoins des artisans.

1er sujet : Surmonter la crise en étant attentif à la situation des plus fragiles

Sur ce point l’action du Gouvernement repose sur deux axes majeurs :

  • un accompagnement économique rapide et massif auquel nous consacrons chaque mois plusieurs dizaines de milliards d’€ du budget de la Nation,
  • un soutien de proximité dont vous êtes le maillon essentiel.

Accompagnement économique :

Chômage partiel, fonds de solidarité, prêt garanti par l’Etat, exonération et report de cotisations sociales, crédit d’impôt loyers, plan tourisme, mesures prenant en compte la situation particulière de chaque branche, accès simplifié à la commande publique locale… : toutes ces mesures sont des conquêtes âprement négociées dans le débat interministériel.

La France est le seul pays en Europe à avoir aidé aussi massivement et dans la durée les entreprises, en particulier les TPE-PME : 7,6 milliards d’euros versés au titre du fonds de solidarité à près de 2 millions d’entreprises de mars à octobre auxquels s’ajouteront près de 6 milliards en novembre, 130 milliards d’euros de PGE, 14 millions de salariés soutenus grâce à l’activité partielle, soit la moitié de la population active du pays.

Aux Etats-Unis, en sept semaines seulement, entre mi-mars et début mai dernier, 33,5 millions de personnes se sont inscrites au chômage, soit plus de 21% de la population active occupée.

Les résultats de cet accompagnement économique voulu par le Président de la République « quoiqu’il en coûte », sont là : même s’il faut regarder lucidement ce qui est devant nous, jusqu’ici, le tissu artisanal a tenu et s’est maintenu. Néanmoins, je suis parfaitement conscient des difficultés rencontrées par les entreprises en particulier lors des périodes de confinement et de fermetures administratives souvent vécues comme injustes, étant contraires aux valeurs portées par les entrepreneurs, en particulier la valeur travail.

Dans ce contexte, j’ai noté les milliers d’appels sortants passés à vos ressortissants : c’est bien certes, mais je dois vous dire ici que ce n’est pas encore suffisant. Pas une semaine depuis ma nomination, sans que j’échange avec des artisans qui ne connaissent pas les dispositifs auxquels ils ont droit. Nous le savons tous ici : énormément d’artisans sont à la recherche d’informations et selon leur secteur d’activité ou leur territoire, ils n’ont pas tous le même accès aux informations. Je vous invite à vérifier en faisant un sondage autour de vous et à mobiliser vos équipes sur cet objectif absolument essentiel à mes yeux.

Covid19 – 2ème Vague – Le Ministre Alain Griset annonce un numéro d’appel unique pour renseigner les chefs d’entreprise sur les aides : 0 806 000 245

Soutien de proximité :

Chacun sait ici que les artisans sont des hommes et des femmes qui se donnent beaucoup à leur tâche mais qui se sentent aussi souvent seuls. N’avoir aucune perspective de servir le moindre client pendant des semaines tandis que les charges fixes demeurent et qu’il y a des bouches à nourrir à la maison, c’est souvent très lourd à supporter. Si l’aide financière est essentielle, elle ne peut être l’unique réponse aux situations de détresse individuelle des artisans.

Je veux le dire avec gravité : nous devons tout faire pour éviter des drames familiaux et humains dans les territoires. Le « quoiqu’il en coûte » doit également s’appliquer à l’accompagnement personnel des artisans.

L’Etat prend sa part avec le numéro unique pour l’écoute des dirigeants d’entreprises en difficulté. Les CMA ont également un rôle de premier plan à jouer partout dans chaque département, au plus près du terrain, c’est là qu’on mesure la réelle proximité de l’action.

Prévention et détection des entreprises en difficulté

Il y a un travail essentiel à mener – et j’en fais une de mes priorités – pour mieux détecter les premières difficultés des entreprises et appliquer des solutions adaptées et immédiates afin de ne pas laisser se dégrader les situations. Je me félicite d’avoir l’oreille attentive du
Garde des Sceaux qui est également mobilisé pour un travail conjoint sur cet objectif.

2e sujet : Accompagner la transformation des artisans et réussir la relance

Ce sujet/défi, c’est celui qui me donne l’occasion de partager avec vous l’ambition qui est la mienne pour les artisans français :

à la fois,

  • préserver les traditions et les savoir-faire ancestraux,

et

  • saisir toutes les opportunités nouvelles pour faire évoluer leurs métiers et séduire une clientèle plus exigeante, plus nombreuse, plus connectée.

Au 1er rang des opportunités, la numérisation des entreprises artisanales est un impératif catégorique :

La crise touche particulièrement les TPE et PME, et a mis en avant leur besoin urgent de se numériser, notamment pour favoriser leur montée en gamme et leur compétitivité. Le plan France Relance prévoit un programme ambitieux pour les accompagner dans leur transition numérique, avec des dispositifs adaptés à leurs besoins.

La numérisation des entreprises est un enjeu de compétitivité et de productivité de notre économie : la digitalisation des processus internes, de la communication ou encore des modes de distribution des entreprises offre un potentiel de croissance à conquérir.

A ce jour, les indicateurs du numérique ne sont pas satisfaisants :

o Seulement 34 % des dirigeants de TPE de 1 à 9 salariés déclarent que la transformation numérique est déjà déployée ou en cours de déploiement. (Etude Août 2019 CPME/Sage) ;

o La France est classée seulement en 15e position sur 28 Etats membres de l’UE au niveau de la compétitivité numérique et 11e au niveau de l’intégration de la technologique numérique par les entreprises (Digital Economy and Society Index, 2020) ;

L’ambition du Gouvernement en matière de numérisation des TPE / PME n’est pas de faire un petit pas de plus mais bien de provoquer un saut qualitatif et quantitatif majeur dans lequel 1 million de TPE – et parmi elles, je l’espère de nombreuses entreprises artisanales – s’engageront dans les 18 mois qui viennent pour gagner la bataille de la compétitivité numérique.

L’ambition du Gouvernement en matière de numérisation des TPE / PME

n’est pas de faire un petit pas de plus mais bien de provoquer un saut qualitatif et quantitatif majeur

La relance voulue par le Président et par le 1er Ministre passe également par un soutien fort aux commerces et à l’artisanat dans les territoires :

Alors que la crise touche directement les très petites entreprises, notamment dans les secteurs du commerce et de l’artisanat, la relance doit pouvoir les accompagner spécifiquement tout en participant à la redynamisation de nos territoires et des centres-ville. Sur les 100 milliards du plan de relance, 40 bénéficieront directement ou indirectement aux TPE-PME.

La crise sanitaire a été particulièrement dure pour les établissements ayant fait l’objet de fermetures administratives, malgré les mesures de soutien d’urgence mises en place par le gouvernement. Pour accompagner la reprise de ces très petites entreprises, notamment des secteurs du commerce et de l’artisanat, plusieurs outils sont prévus afin d’en faire des acteurs de la redynamisation des territoires : il s’agit notamment d’accompagner la mise en place de foncières commerciales en soutenant leur exploitation en vue de résorber la vacance commerciale des centres de villes moyennes. Cette mesure permettra de redynamiser des centres de villes moyennes avec la rénovation de 6 000 cellules commerciales proposées à des loyers modérés.

Les entreprises du bâtiment vont être particulièrement concernées par les mesures de soutien à l’amélioration de la performance énergétique des équipements publics comme des logements privés. Elles bénéficieront également de l’allégement des contraintes pour accéder à la commande publique.

Les entreprises elle-même seront accompagnées pour la réalisation de travaux d’amélioration énergétiques de leurs locaux et de leur process de production.

3e sujets : Améliorer la formation des artisans et des travailleurs indépendants :

Formation des apprentis :

Le Gouvernement a apporté un soutien massif aux employeurs d’apprentis grâce aux aides décidées dans le cadre du plan de relance : 5000 € pour la première année de contrat d’un apprenti mineur ; 8000 € pour un apprenti majeur.

Grâce à cette action volontariste du Gouvernement et à la mobilisation des chambres, des CFA et des employeurs, la rentrée 2020 a été préservée. Ainsi, à fin octobre 2020, l’effectif d’apprentis dans les CFA des CMA est en hausse de + 3,5 % en moyenne nationale par rapport au 30 octobre 2019. L’objectif annuel des 100 000 apprentis formés est quasi atteint.

Au niveau national, les effectifs d’apprentis atteignent, voire dépassent le niveau atteint fin 2019, année qui avait pourtant déjà vu le nombre d’apprentis progresser de 16%.

Pour maintenir la bonne dynamique actuelle de l’apprentissage, le Gouvernement a décidé de ne pas modifier les coûts contrats qui régissent le financement des centres de formation d’apprentis (CFA) avant la rentrée 2022.

C’est une décision forte et qui, je le sais, était attendue. Elle n’était pourtant pas évidente à prendre, car les dépenses augmentent significativement du fait des aides et des niveaux des coûts contrat déterminés par les branches, et de l’autre côté, les ressources diminuent du fait de l’impact de la crise sur la masse salariale et donc de la baisse de la collecte de la contribution pour la formation professionnelle. Ce qui représente un effort de l’Etat à hauteur de 2 milliards d’€.

Formation des travailleurs indépendants :

Les impacts de la crise sanitaire sur les travailleurs indépendants rendent encore plus urgents et nécessaires les fonds liés à la formation ou à la reconversion professionnelle.

Le plan de relance implique également des investissements majeurs dans des secteurs (comme la rénovation énergétique) qui nécessitent une formation accrue des professionnels ou des futurs professionnels.

Je serai donc vigilant à ce que les conseils de la formation et le fonds d’assurance formation des chefs d’entreprises artisanales puissent avoir les ressources nécessaires pour financer aux artisans et à leurs conjoints les formations dont ils ont besoin, et que naturellement la totalité des fonds perçus soit réellement mobilisée en veillant à des coûts de gestion et de formation qui permettent d’augmenter fortement le nombre de bénéficiaires.

Je sais que le transfert de la collecte des contributions pour la formation professionnelles des DRFiP aux Urssaf en 2018 a suscité beaucoup de difficultés de mise en oeuvre, dont certaines ne sont pas encore totalement résolues.

En lien avec Elisabeth BORNE et Olivier DUSSOPT, je suis particulièrement attentif à ce sujet.

J’ajoute à ce 3e sujet consacré à la formation, mon souhait que chaque Chambre soit exemplaire dans l’insertion professionnelle des jeunes.

Je vous invite à prendre toute votre part – et même un peu plus – à la mise en oeuvre du plan « un jeune, une solution ». Pour un jeune, s’engager dans la voie de l’apprentissage et embrasser une carrière d’artisan, c’est plus qu’une solution, c’est une réelle opportunité, une chance de réussite, et pour les plus courageux et les plus créatifs, une garantie de succès.

4e et dernier sujet : Réussir la régionalisation du réseau des CMA en affectant les ressources au plus près des besoins des artisans.

Sur ce sujet qui a fait couler beaucoup d’encre, je veux être très clair avec vous : il n’est plus temps de chercher à rejouer le match de la loi PACTE. La réforme de la régionalisation correspond à la volonté du Gouvernement et du législateur et elle se fera.

Je souhaite simplement revenir avec vous à l’esprit de cette réforme et en partager à nouveau le sens profond. Régionaliser les Chambres, ce n’est pas – comme j’ai pu l’entendre ici et là – vouloir éloigner du terrain et bureaucratiser, c’est précisément le contraire.

Regrouper les fonctions administratives – le back-office dit-on à Bercy – au niveau régional, c’est précisément permettre au niveau local de se concentrer sur sa relation aux artisans et au territoire et sur les services à leur rendre pour apporter la réponse la plus adaptée à leurs besoins.

Régionaliser c’est non seulement donner un sens nouveau à l’action territoriale mais c’est surtout lui donner plus d’impact et plus de force en gagnant en visibilité auprès des autres acteurs des territoires.

Les élections municipales sont désormais passées, les exécutifs locaux sont en place et ils sont – j’en suis persuadé – en attente pour conclure des partenariats durables avec les Commissions territoriales que vous mettrez en place dès le 1er semestre 2020, car rassurez-vous, les décrets sont prêts et le Journal Officiel vous les livrera bientôt.

Je n’ignore pas que la parfaite réussite de ce processus vertueux de régionalisation passe aussi par une adaptation de vos organisations qui soit expliquée et comprise par les équipes qui auront à la conduire. Je vous invite à ce titre à privilégier un dialogue social exigeant et responsable où chacun se sente écouté et respecté pourvu qu’il contribue loyalement à l’oeuvre commune.

Mesdames et Messieurs, en 2021, je n’ignore pas que vous aurez aussi à faire face à l’échéance des élections dans chacune de vos chambres et que beaucoup ont déjà cela en tête.

Je sais aussi que certains auraient aimé que ces élections soient reportées et j’assume ici devant vous la décision que nous avons prise avec Bruno LE MAIRE, de maintenir le calendrier électoral en l’état car rien de sérieux ne justifiait qu’il en soit autrement.

Personne ici ne doit craindre ces élections : elles sont un rendez-vous démocratique permettant pour certains de faire valoir un bilan et pour tous de présenter des projets.

Je souhaite néanmoins partager avec vous ma forte préoccupation sur l’abstention massive à ces élections et vous inviter à relever le défi de la participation : moins de 15 % de participation au niveau national, 3 % de participation dans certains départements… aux dernières élections. Cela nécessite sûrement une meilleure mobilisation des artisans.

Enfin, Monsieur le Président, j’entends votre supplique budgétaire pour obtenir une rallonge à laquelle vous estimez avoir droit mais il me faut – là encore – rappeler quelques vérités. Un accord a été pris et respecté. Cette année CMA France n’a pas eu à mettre en oeuvre un plan de communication de 2,5 M€ et j’ai décidé ces derniers jours d’accorder des moyens supplémentaires dédiés à l’accompagnement des Chambres de Métiers sur le dossier de la transformation et la numérisation des entreprises : toucheront cet argent, ceux qui font concrètement les choses ce qui me parait être un bon principe.

Par ailleurs, dans le cadre du plan de relance, bon nombre de dispositifs seront accessibles : il ne tient qu’à vous d’y répondre pour aller chercher les ressources supplémentaires et surtout d’accompagner encore plus fortement les entreprises artisanales.

Conclusion

Ces 4 grands sujets, Mesdames, Messieurs les Présidents, sont autant de défis que je vous invite à relever ensemble.

J’entretiens avec vous depuis toujours une relation d’une grande franchise qui nous a conduits à nous dire les choses, depuis que je suis entré au Gouvernement, avec une certaine vivacité. C’est mon tempérament et c’est pour moi un gage d’efficacité. Mais je veux que chacun sache ici que je suis avant tout un homme d’écoute et de dialogue et que je suis convaincu que notre relation – celle du réseau des CMA et du Gouvernement – ne peut pas se concevoir comme un rapport de force mais bien au contraire comme une volonté partagée de servir au mieux des artisans français confrontés aux défis que je viens d’aborder.

Cela suppose que chacun tienne son rang et respecte les règles.

Alors seulement d’autres chantiers pourront s’ouvrir sereinement entre nous : des chantiers de vie quotidienne pour nos artisans, comme ceux de la qualité, des qualifications, du répertoire unique mais également des chantiers de fonds sur lesquels le Président de la République m’a prié de lui proposer des avancées significatives pour améliorer l’environnement social, fiscal et réglementaire des artisans et indépendants en leur ouvrant de nouveaux droits.

Vous le voyez, Mesdames et Messieurs, ces défis à relever nécessitent une véritable volonté politique : elle est là, bien présente, et je veux vous dire à l’occasion de votre Assemblée Générale combien la mobilisation ardente de chacune et chacun d’entre vous sera décisive pour transformer cette volonté en succès personnels pour la 1ère entreprise de France, celle que nous servons vous et moi depuis tant d’années avec la même ardeur et la même fidélité.

Je vous remercie.

Seul le prononcé fait foi

Luc NAROLLES - Surligneur de Talents !

Luc NAROLLES - Surligneur de Talents !

Surligneur de Talents ! Journaliste - Presse - Animateur de Communauté en ligne Fondateur des Editions Média-Talents et du site de Presse en ligne JAF-info | Jardinerie Animalerie Fleuriste - L'info pour les pros ! - 1er média gratuit en ligne des Distributeurs de la Nature ! - Veille, Informations et Communauté en ligne pour les professionnels ! Depuis 1989 au cœur de la filière ! Ancien dirigeant d'une boutique Fleuriste et d'une Jardinerie-Animalerie. - Président du Jury Fiacre d'Or | Meilleure Entreprise Fleuriste Française (2017-2019) - Indépendance et confiance : - Aucun actionnariat ou intérêt dans une société. - Activités politiques locales - + de 20.000 kms parcourus annuellement en train
Origine : Reportage – Interview (Original)
Signature : Luc NAROLLES – Journaliste – Surligneur de Talents ! – Paris
Crédit photo : Luc NAROLLES – Journaliste – Surligneur de Talents ! – Paris
Source :
  • LN 02/12/2020
  • Communiqué de Presse CMA France
  • Projet de discours Président CMA
  • Projet de discours Ministre
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