« Le chauffeur roumain ne refuse rien » – Depuis le 15 mars, les organisations syndicales françaises du transport routier, organisent, pour faire valoir leurs revendications salariales, des actions de blocages ou des opérations escargot un peu partout en France.
Ce conflit semble bien éloigné des préoccupations de deux chauffeurs internationaux venus, comme nombre de leurs collègues, d’Europe orientale et dont les conditions de travail sont bien différentes de celles de leurs homologues de l’Hexagone.
L’aire de repos de Galande-la-Sablière, en Seine-et-Marne.
La circulation des poids-lourds étant en partie interdite pendant le week-end, de gros camions immatriculés en Pologne et en Roumanie ont élu domicile sur l’aire francilienne.
Les routiers venus d’Europe orientale dépensent peu. Ils dorment dans leur cabine, sur une étroite couchette, font leurs courses dans les supermarchés, se préparent les repas dans la remorque et mangent ensemble sur des sièges pliants.
A l’arrière d’un camion rouge transportant des plantes, deux hommes discutent : Alexandru, 45 ans, est originaire d’Arad, une ville de Transylvanie, dans l’ouest de la Roumanie ; Laurenciu, 50 ans, de Petrosani, dans la même région.
« Le chauffeur roumain ne refuse rien, il fait 1 100 kilomètres et il est peu payé », déclare Laurenciu. Les deux hommes disent gagner environ 1 300 euros, primes et frais inclus. Ils travaillent 90 heures maximum sur deux semaines, et se reposent en Roumanie une semaine tous les mois.
La remorque de Laurenciu. « Je n’aime pas cette vie, dit-il. La Roumanie est belle. C’est là que je veux travailler. » Il a d’ailleurs décidé d’y retourner définitivement dans quelques mois
- Article signalé par Brand WAGENAAR – Analyste Expert des filières horticoles
- http://www.medioflor.com/
Il y aura beau avoir des grèves de routiers, comment faire pour gommer ces inégalités flagrantes et comment rester compétitifs avec nos plantes locales dans de telles conditions ?
Brand WAGENAAR