La Saint Valentin devrait être un peu spéciale chez Truffaut cette année. En effet, un appel national à la grève est lancé par la CGT Truffaut pour le 14 février prochain. Le rendez-vous est donné sur le parking de la jardinerie Truffaut d’Herblay (95).
Un appel à la première grève nationale chez Truffaut
La principale revendication de la CGT troisième syndicat représentatif chez Truffaut est une meilleure rémunération pour les salariés et la reconnaissance du travail accompli.
La CGT Truffaut appelle à la grève afin de réclamer de meilleurs salaires. Le chiffre d’affaires et les bénéfices colossaux attestent de la hausse de productivité de l’enseigne, réalisée grâce aux salariés qui ont fait preuve d’un investissement sans faille.
Les dernières Négociations Annuelles Obligatoires (N.A.O.) avec la direction n’ont abouti à aucun consensus. Tous les syndicats, enfin unis, ont refusé de signer l’accord car la direction n’a pas souhaité négocier plus que les propositions indécentes d’augmentation de salaires qu’elle avait proposées et qui sont bien en-dessous du seuil actuel de l’inflation.
CGT Truffaut
Le climat social chez Truffaut se fane-t-il ?
Dans son appel, la CGT Truffaut souligne que le climat social s’est dégradé et que les conséquences sont désastreuses pour l’enseigne comme :
- Une augmentation du turn-over (27%),
- Une difficulté pour la direction à recruter,
- Un sous-effectif en hausse,
- Une polyvalence demandée de plus en plus importante.
Ces avantages sociaux et augmentations de salaire permettront de fidèliser les salariés et faciliteront les futures embauches !
CGT Truffaut
La CGT exige une meilleure reconnaissance pour les salariés et un meilleur partage des bénéfices.
Au contexte national des mouvements sociaux concernant “la retraite”, la CGT Truffaut exige de nombreuses revendications pour les salariés Truffaut dont la remise en place de la prime “Graines d’Or”.
L’enseigne Truffaut s’est vu remettre pour la 14eme année consécutive le titre de « l’enseigne de l’année ». … L’occasion pour l’enseigne de remercier ses clients mais aussi l’investissement, le professionnalisme et la passion qui animent ses équipes.
Truffaut – Cérémonie des Graines d’Or
Les principales revendications :
- Des augmentations de salaire en partant d’un minimum de 2000 euros brut,
- Un 13ème mois,
- La remise en place de la prime “Graines d’Or”
- Une prime d’ancienneté, une meilleure récompense de l’ancienneté.
- Une prime mensuelle déplafonnée
- Un week-end sur deux,
- Une prise en charge de la partie mutuelle à 100%,
- Une prise en charge de l’abonnement des transports en commun à 60 % par l’employeur.
La Direction de Truffaut nous propose des augmentations générales qui ne compense même pas l’inflation.
L’actionnaire siphonne le bénéfice de Truffaut et les salariés en récoltent les miettes !
Il est important de rappeler que les actionnaires ont récoltés 32 millions sur les 35 millions d’euros de bénéfices net réalisés de 2019 à 2021 par l’enseigne Truffaut.
CGT Truffaut
Dernières minutes :
Depuis la diffusion de cet appel à la grève, le syndicat CGT Truffaut a demandé à la direction de l’enseigne Truffaut, une convocation pour une nouvelle réunion de négociation (NAO).
La Direction de Truffaut a été invitée à faire part de son point de vue. JAF-info la publiera si réception.
5 réponses
Nantes. Pour la Saint-Valentin, des salariés de la jardinerie Truffaut en grève
17 des 22 salariés que compte la jardinerie Truffaut sont en grève, ce mardi 14 février.
Yasmine TIGOÉ. Publié le 14/02/2023 à 12h21
https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/nantes-pour-la-saint-valentin-des-salaries-de-la-jardinerie-truffaut-en-greve-69f74dec-ac50-11ed-b6e3-38da84828b93
https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/loire-atlantique/salaires-appel-a-la-greve-dans-les-jardineries-truffaut-ce-mardi-734b94c0-ab8d-11ed-8203-228b490be6c5
Des salariés de la jardinerie Truffaut, à Orvault, dans l’agglomération de Nantes, sont en grève ce mardi 14 février, dans le cadre d’un mouvement national. Ils demandent une augmentation de salaire et une reconnaissance de leur travail.
Ils n’ont pas choisi ce jour, mardi 14 février, par hasard. La Saint-Valentin est propice à l’achat de fleurs. Mais chez Truffaut, à Orvault, c’est jour de grève, à l’appel de la CGT. Un mouvement national qui, pour l’heure, touche deux jardineries sur les 65 que compte l’enseigne en France, le magasin d’Orvault, au nord de Nantes, et celui d’Herblay (Val-d’Oise).
Depuis 9 h 30, ce mardi, dix-sept des vingt-deux salariés d’Orvault sont rassemblés devant la jardinerie, route de Vannes.
« Bénéfices colossaux »
Une mobilisation inédite. « C’est un secteur qui ne s’est jamais mobilisé, souligne Fabien Laidin, référent CGT commerce départemental. Les dernières négociations annuelles obligatoires ont été la goutte d’eau. » Les syndicats demandaient des augmentations de salaire à hauteur de l’inflation.
« Le chiffre d’affaires et les bénéfices colossaux attestent de la hausse de productivité de l’enseigne, réalisée grâce aux salariés qui ont fait preuve d’un investissement sans faille », rappellent les syndicats. Mais les propositions de la direction sont « bien en dessous du seuil de l’inflation ». Tous les syndicats ont refusé de signer l’accord.
Dans les revendications, entre autres : un treizième mois, un week-end sur deux, une prime d’ancienneté, une prise en charge de la partie mutuelle à 100 %. Par ailleurs, les syndicats dénoncent un climat social dégradé et un métier de moins en moins attractif. Pour preuve, énumèrent-ils, « une augmentation du turn-over, un sous-effectif en hausse, des difficultés à recruter… »
Des salariés de Truffaut en grève pour leurs salaires, à Herblay, le 14 février.
par Damien Dole publié le 14 février 2023 à 20h44
https://www.liberation.fr/economie/social/salaires-a-herblay-les-salaries-de-truffaut-en-greve-pour-la-premiere-fois-de-lhistoire-de-lenseigne-20230214_H7R3M5PATVHW7NULWV74UDK66E/
Dans le Val-d’Oise et près de Nantes, des piquets de grève ont été installés devant des magasins du leader de la jardinerie. Ils fustigent la stagnation de leurs fiches de paie et le manque de personnel.
On s’est pointé ce mardi au Truffaut d’Herblay (Val-d’Oise). A l’intérieur de ses immenses halles, des arbres fruitiers encore nus, un couple demande conseil à un vendeur pour choisir un palmier, un homme hésite entre des orchidées violettes ou blanches «pour la Saint-Valentin»… L’enseigne située dans l’immense et tristounette zone commerciale de la Patte-d’oie a fait le plein de clients. Avant de reprendre leur bagnole, ces derniers ont pu jeter un œil aux dizaines de salariés de la jardinerie renforcés par des militants CGT du coin postés à l’entrée du parking. Truffaut vit la première grève nationale de son histoire.
Les élus n’ont pas choisi cet établissement par hasard. C’est le premier du groupe en termes de chiffres d’affaires selon Anthony Blin, délégué syndical central CGT. L’élu explique aussi que c’est l’un des premiers endroits où une dizaine de salariés ont dit vouloir faire grève pour des augmentations de salaire. Alors il a débarqué de son magasin de Cabriès, près de Marseille, pour installer le piquet de grève dans cette banlieue nord-ouest de Paris. Des militants de son syndicat se sont occupés du ballon siglé CGT 95, des tables et des merguez. A Orvault, près de Nantes, 17 des 22 salariés étaient également en grève selon Ouest France. A Herblay, où des travailleurs grévistes du magasin de Saint-Denis sont venus en renfort, la mobilisation est également satisfaisante au regard de la difficulté de débrayer dans le secteur de la vente.
Anthony Blin égrène les revendications : création d’un treizième mois, primes d’ancienneté, remboursement plus important pour la mutuelle et les transports… Après des années où Truffaut a profité de la sortie du premier confinement et du besoin de chlorophylle des Français, les salariés ne supportent plus leur stagnation salariale. L’inflation a joué son rôle : ce qui était agaçant au regard de la bonne santé de leur boîte devient insupportable lorsqu’explosent les prix de l’essence et de l’alimentation.
«Pourquoi on est là ? Pourquoi on se lève ?»
Une question de justice sociale mais aussi d’attractivité, car les salariés assurent que le manque de main-d’œuvre pèse sur leur travail au quotidien, sur les cadences, le manque de temps pour pouvoir répondre aux clients et bien les conseiller. Et accentue le turn-over. «Le problème, c’est qu’on a des habitués qui le voient direct quand un vendeur n’est pas un spécialiste du sujet et qu’il conseille mal. Et dans les évaluations sur Internet, il se fait démonter», résume un salarié d’Herblay.
Pour convaincre les salariés de rester et en séduire d’autres, la CGT Truffaut réclame donc de ne bosser qu’un week-end sur deux. Un employé du magasin de Saint-Denis, qui préfère rester anonyme, dit travailler deux dimanches sur quatre et trois samedis par mois. On lui demande l’impact qu’a ce rythme sur sa vie perso. Il rigole : «Mauvais ! Je suis en train de me séparer.» Il explique : «On devient aigri, nos conjoints subissent ça mais aussi notre rythme. Et notre couple se casse.» Selon lui, il n’est pas isolé dans ce cas. «A un moment, on ne voit plus pourquoi on ferait ces sacrifices, questionne-t-il. Pourquoi on est là ? Pourquoi on se lève ? Où est-ce que j’emmène mes enfants ?» On lui demande combien il touche. «Entre 1 350 et 1 400 euros par mois, en fonction du nombre de jours fériés travaillés.» Il a une dizaine d’années d’ancienneté, et n’a gagné qu’à peine 200 euros en plus sur sa fiche de paie depuis son embauche.
Lui comme tous les salariés rencontrés ce mardi le jurent pourtant : ils aiment leur métier, s’occuper de leurs produits, en parler avec leurs clients. Mais leur dévouement ne semble ne plus suffire à faire tourner la machine. «Pendant des années, par passion, les salariés mettaient de côté les problèmes et les salaires trop bas. Cela commence à changer», nous glisse un autre, qui espère que cette journée en motivera d’autres à participer à un deuxième round de grève.
Jeux d’extérieur et drapeaux CGT
A 14 heures, les quelques dizaines de salariés et militants présents se mettent en arc de cercle, écoutent Anthony Blin lire un communiqué, puis les quelques prises de parole d’élus CGT du coin. Derrière les orateurs, des drapeaux de leur syndicat accrochés aux grilles, devant des jeux d’extérieur pour enfants. A une quinzaine de mètres en retrait, trois membres de la direction observent les grévistes en silence, refusant de prendre le micro que leur tend un militant. L’un d’entre eux, le directeur régional de l’enseigne, refuse de nous répondre.
Une salariée prend le micro. Elle est venue en covoiturage de Rennes, à quelque 400 km de là. «J’aimerais que mon salaire me permette de partir en week-end, de partir en vacances. De faire mes courses sans ma calculette à la main. Je ne suis pas du tout reconnue à ma juste valeur.» Elle rit comme par réflexe ou par pudeur avant de concéder : «J’ai envie de pleurer.» Des applaudissements, une promesse de nouvelles actions. Anthony Blin sourit. Il annoncera bientôt la deuxième journée de grève de l’histoire de Truffaut, dans un autre magasin en France.
Jour de grève à la jardinerie Truffaut d’Orvault
De Ségo Raffaitin France Bleu Gironde Mardi 14 février 2023 à 12:30
Par France Bleu Loire Océan
https://www.francebleu.fr/infos/societe/jour-de-greve-a-la-jardinerie-truffaut-1105515
En ce jour de Saint-Valentin, une quinzaine de salariés de la jardinerie Truffaut, à Orvault, sont en grève. Ils dénoncent leurs conditions de travail et réclament une revalorisation des salaires qui prendrait en compte l’ancienneté et les connaissances.
Sous le soleil, les salariés se mettaient en grève pour la première fois, depuis vingt ou trente ans de carrière.
” Vingt ans de boite et on mange toujours des pâtes”, “carrière de 36 années sans prime d’ancienneté” ou encore “faire de plus en plus avec de moins en moins, c’est plus possible” : voilà quelques slogans portés par la vingtaine de salariés des jardineries Truffaut, en grève devant le magasin nantais, route de Vannes, depuis 9h30 du matin. Le magasin reste ouvert.
Les salariés tiennent le piquet de grève sur les horaires d’ouverture du magasin.
Le”Après plus de vingt ans dans cette entreprise, je gagne 1800 euros brut, témoigne Jennifer. Un petit jeune qui arrive va être à 1700, il n’y a pas de prise en compte de notre ancienneté, et de nos connaissances!” Elle déplore un recrutement basé désormais sur la polyvalence et non plus sur la connaissance du métier pour “être capable de conseiller les clients correctement.”
La colère est montée “crescendo”
Avec cette journée de grève, il y a la volonté de faire “prendre conscience qu’il y a un malaise qui s’est installé depuis plusieurs années et qui prend de l’ampleur” explique Jennifer. La gronde de ce mardi 14 février est montée “crescendo” affirme sa collègue Christine. Elle aussi a plus de vingt ans de métier et “les revendications ne datent pas d’aujourd’hui.” Mais le climat économique et social, “l’inflation qui grimpe plus qu’on ne peut le supporter”, pour la première fois, les salariés de Truffaut sonnent l’alerte. Les deux collègues disent aimer leur métier, mais Christine constate que “les petits jeunes sont en turn-over constant, les anciens ne sont pas reconnus… Et on ne retrouve plus beaucoup de gens entre 30 et 45 parce qu’ils ne tiennent pas. Il faut souvent accepter de travailler sur les week-ends…”
L’appel national a été lancé depuis Herblay, dans le Val d’Oise. Nantes s’est fait point de ralliement sur l’Ouest : aujourd’hui certains gilets Truffaut sont venus depuis le magasin de Carquefou, et d’autres salariés d’enseignes comme Leclerc ou encore Sécuritas sont venus en soutien, portant des revendications similaires sur leurs postes.
Il faudrait que toutes les Jardineries se mettent ensemble. Plus il y a de nombre mieux c’est. Ca fait trembler les Directions
Force de constater que Truffaut n’est pas la seule enseigne se jardinerie ou le climat social se détériore.
Chez jardiland, ce n’est guère mieux, des Nao ayant amené à de pauvres résultats, 20% d’un 13eme mois, revalorisation des dimanches à 60%, aucune augmentation des salaires n’est envisagé.
L’heure de.gloire de ces grandes enseignes qui se targuent d’être les plus belles , les meilleures se termine.
Les talents fuit à la pelle, laissant des magasins en sous effectif, des recrutement compliqués et avec du personnel peut formé .