Les 21 faucheurs volontaires, qui avaient détérioré plusieurs bidons de glyphosate dans des jardineries d’Ariège, avaient été relaxés en première instance
En 2016 et 2017, des faucheurs volontaires s’étaient rendus à trois reprises dans des jardineries d’Ariège pour détériorer des dizaines de bidons de glyphosate, un herbicide. Avec pour objectif de dénoncer leur toxicité. Jugés une première en 2021 pour « destruction du bien d’autrui en réunion », les 21 faucheurs avaient été relaxés.
« Ce qui est symbolique, c’est de ne pas vouloir changer la loi »
Jugés en appel à Toulouse, mardi, ils ont été condamnés à 300 euros d’amende avec sursis chacun. Les juges n’ont pas cette fois-ci retenu « l’état de nécessité », une notion qui permet d’exonérer une personne de sa responsabilité pénale afin d’éviter un dommage plus grand. Une notion mise en avant par les faucheurs volontaires, « la reconnaissance de l’état de nécessité est pour nous primordiale, essentielle, dans le courant actuel du combat contre le réchauffement climatique et la défense de l’environnement », a indiqué à l’AFP Dominique Masset, l’un des militants poursuivis, qui pourrait se pourvoir en cassation.
Sandrine Muscat, une autre prévenue de 47 ans, a « l’impression que la justice ne fait pas son travail pour la société ». « Pour moi, 300 euros, même avec sursis, ce n’est pas symbolique. Ce qui est symbolique, c’est de ne pas vouloir changer la loi pour qu’il n’y ait plus de pesticides », a réagi la militante.