Merci aux 1 446 entreprises : horticulteurs, pépiniéristes, semenciers, fleuristes, jardineries, entreprises du paysage, paysagistes concepteurs ou autres professionnels de la filière qui ont répondu dimanche 23 et lundi 24 mars à l’enquête sur la filière du végétal.
Cela a permis au Conseil d’Administration de VAL’HOR de formuler hier des demandes objectives et étayées pour la réunion du Conseil Européen des ministres de l’Agriculture ce mercredi 25 mars.
II- Partie qualitative
Analyse des commentaires
Producteurs :
- Grande détresse financière et morale
- Une situation financière extrêmement catastrophique pour les horticulteurs mais aussi les pépiniéristes et semenciers en raison de l’arrêt de commandes ; effet boule de neige. Situation de trésorerie très problématique, ne savent pas comment payer les factures, impayés ; certains
avaient déjà au préalable un crédit. Certaines entreprises sont jeunes et n’ont donc pas de trésorerie.
Perte jugée non récupérable sur les prochains mois. Perspectives de dépôt de bilan / liquidation judiciaire. - Pertes supplémentaires à prévoir : perte de végétaux, fête des rameaux et de Pâques
- Impossible d’annuler certaines commandes, la production continue avec une mise en danger de la santé
- Un manque de visibilité qui empêche tout action visant à limiter les pertes puisque les entreprises ne savent pas si elles doivent continuer à produire. Les entreprises continuent de produire et donc de dépenser de l’argent alors que la situation financière est déjà extrêmement difficile.
- Moralement très difficile ; perte / destruction de sa propre production
- Forte frustration compte tenu d’une météo actuellement favorable ; grande dépendance d’activité des entreprises sur une courte période
- Difficultés renforcées par la petite taille des structures
- Une situation financière extrêmement catastrophique pour les horticulteurs mais aussi les pépiniéristes et semenciers en raison de l’arrêt de commandes ; effet boule de neige. Situation de trésorerie très problématique, ne savent pas comment payer les factures, impayés ; certains
- Une aide collective vivement souhaitée
- Demande d’aides financières face à cette situation catastrophique mais aussi pour pouvoir arrêter de mettre sa santé en danger en continuant de produire. Repousser les échéances ne suffira pas puisque la saison n’est pas récupérable.
- Règlementation plus stricte pour la préservation de la santé, fermeture des rayons non essentiels pour tous : certaines entreprises obligent à prendre les commandes. Demande d’un durcissement de la règlementation concernant la grande distribution, les lisa et des jardineries qui vendent des plants de légumes mais aussi des plantes.
Grossistes :
- Pertes financières importantes et d’autres à venir.
- Proposent une annulation des charges durant la période de confinement plutôt qu’un report car la période ne peut être rattrapée.
- Non prise en charge des assurances car l’activité professionnelle ne figure pas parmi celles qui obligent à fermer, pourtant aucune activité possible car absence de commandes.
Fleuristes :
- Besoin d’aide immédiatement, inquiétude sur la reprise, problème de prise en charge par les assurances
- Situation catastrophique. Désespoir des professionnels.
- Perte importante de végétaux.
- Perte d’exploitation (végétaux détruits) non prise en charge par les assurances.
- Demande d’aide de l’Etat, annulation pas un report de charges au titre de « catastrophe naturelle ».
- Grande inquiétude à l’approche des Rameaux, Pâques et surtout le 1er mai, événements majeurs dans l’activité annuelle. C’est aussi l’annulation des cérémonies (mariages, enterrements).
- Comment se préparer (et préparer nos clients) au 1er mai si le confinement est terminé ? Certains demande arrêt de la vente de muguet par les particuliers. Comment reprendre l’activité s’il n’y a plus de production ?
- Confirme que le report de charge n’est pas adapté car cela ne fait que de retarder le problème.
- Survie de l’activité en danger.
- Question récurrente : Pourquoi les grandes surfaces peuvent vendre des fleurs ?
Entrepreneurs du paysage :
- situation financière également difficile : certains continuent leur activité, fournisseurs fermés, chantiers annulés ou suspendus, chiffre d’affaires non récupérable.
- Pas de protection (masques) disponible. Arrêt d’activité pour protéger la santé du personnel.
Paysagistes concepteurs :
- questionnaire non adapté. Une enquête complémentaire est envisagée.
Au global, situation catastrophique pour tous financièrement (pas récupérable) mais moralement aussi, très forte inquiétude sur la survie de l’entreprise. De fortes attentes de l’ensemble des professionnels à l’égard d’une action immédiate collective pour les entreprises.
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A PROPOS :
VAL’HOR est reconnue par les pouvoirs publics comme l’Interprofession française de l’horticulture, de la fleuristerie et du paysage. Elle réunit 53 000 entreprises spécialisées, réalisant plus de 14 milliards d’euros de chiffre d’affaires et représentant 170 000 emplois. Elle rassemble les 10 organisations professionnelles représentatives des secteurs de la production (FNPHP, Felcoop, UFS, CR), de la commercialisation (FFAF, FNMJ, FGFP, Floralisa), ainsi que du paysage (UNEP, FFP). L’Interprofession VAL’HOR est dotée des missions suivantes : – la production de ressources pour la filière par les études, la prospective et l’innovation – la mise à disposition d’outils pour le développement économique des entreprises du végétal – le développement du marché des particuliers et du marché des donneurs d’ordre par la communication collective. www.valhor.fr #LeVegetalEstEssentiel