NAIROBI, 6 octobre (Xinhua) — Les exportations de fleurs kényanes devraient selon les projections baisser à 130.000 tonnes en 2020 contre un total de 160.000 tonnes par an au cours des deux dernières années, en raison de l’impact du COVID-19, a révélé mardi ce secteur d’activité.
Clement Tulezi, directeur général du Conseil d’horticulture kényan, a déclaré par téléphone à Xinhua que ce pays ne serait capable d’expédier par avion que 3.600 tonnes par semaine vers les marchés étrangers, contre 4.000 tonnes environ avant l’épidémie de COVID-19.
“Notre principale contrainte est celle du volume de cargaison, car les compagnies de fret aérien font de meilleures en transportant des fournitures liées au COVID-19 qu’en transportant des fleurs”, a souligné M. Tulezi.
Le coût du fret aérien a presque doublé en raison de la demande élevée, mais les producteurs kényans ne sont pas en mesure de répercuter les coûts sur les acheteurs étrangers en raison des contrats à long terme déjà signés, a-t-il révélé.
“La demande internationale de fleurs sur les marchés essentiels a déjà repris, mais certains de nos produits ne peuvent pas accéder aux marchés“, a-t-il ajouté.
“L’industrie devrait récupérer pleinement à la mi-2021“, a ajouté M. Tulezi.
Selon le groupe d’intérêt représentant ce secteur, le Kenya cultive environ 3.800 hectares de fleurs, dont 99% sont vendues en dehors du pays.
L’Union européenne absorbe près de 72% des fleurs kényanes. Le Royaume-Uni représente environ 17% de la demande tandis que le reste est exporté vers des pays tels que l’Australie, les États-Unis et la Chine.