Face à la crise sanitaire qui l’empêche d’ouvrir au public, la pépinière de Séné s’adapte en proposant de la vente en ligne, le drive et la livraison.
Cette crise sanitaire, elle arrive « au pire moment », relève Julien Guittet, du Jardin de Balgan. Au pire moment, parce qu’il y a « les traites à payer » et que cette période de l’année est celle où, normalement, les pépiniéristes et horticulteurs travaillent le plus. « Pour nous, c’est la haute saison : on réalise 80 % de notre chiffre d’affaires de l’année entre mi-mars et fin mai », poursuit le jeune pépiniériste, qui doit reprendre, d’ici un an et demi, l’affaire familiale avec sa compagne, Irina Royer.
Le problème, c’est que depuis que le confinement a été ordonné, les serres ne sont plus ouvertes au public… « On perd beaucoup d’argent », confirme la jeune femme. Les salariés ont été mis au chômage partiel. « C’est dur de ne pas avoir notre équipe. On est une entreprise familiale. Certains travaillent avec nous depuis 15, 20 ans… »
Pour maintenir l’activité malgré tout, et avec l’autorisation expresse de la préfecture, le jeune couple a décidé de proposer l’achat de végétaux en ligne, d’ouvrir un drive, voire, d’en assurer la livraison. « C’est autorisé, à condition que le paiement se fasse sans contact, donc sur internet », poursuit Irina Royer.
Plus de 300 références, livraison jusqu’à Auray
En quarante-huit heures, elle a créé une boutique en ligne, qu’elle enrichit chaque jour. Aujourd’hui, le site internet du Jardin de Balgan propose quelque 300 références, sur plus de 1 000 variétés de plantes dans la jardinerie. « Mais il est possible de commander n’importe quelle plante qui n’est pas sur le site. Il suffit d’appeler et je crée la fiche », indique Irina.