Face au confinement, les horticulteurs et pépiniéristes du bassin de Vichy doivent aussi s’organiser.
Alors que le printemps constitue pour eux une période d’activité majeure, horticulteurs et pépiniéristes doivent eux aussi faire avec les mesures mises en place pour lutter contre l’épidémie de coronavirus. Exemple ici dans le bassin de Vichy.
Des mesures qui, dans l’Allier comme ailleurs, ont eu une conséquence directe : la fermeture de tous les points de vente ouverts au public. Les jardineries, désormais, ont porte close. Ce qui ne veut pas dire que l’activité, à l’intérieur, est au point mort. Au contraire. « Car il faut bien continuer à s’occuper de nos productions », relève Yves Perrin, chef d’exploitation des Serres Fleuries, à Cusset, où trois salariés ont dû être mis en chômage partiel en attendant la fin de crise.
Attendre et rester à l’ouvrage : un leitmotiv partagé du côté de la jardinerie Duc, à Saint-Yorre. Là aussi, la boutique est désormais fermée. Mais il y a malgré tout de quoi faire dans les serres. « On arrose, on taille, on rempote. Il faut préserver et entretenir les productions et les plants », précise l’enseigne familiale gérée par Simon Duc.
La vente par livraison…ou pas de vente du tout
Reste cette question : comment faire pour vendre ses plantes, malgré tout ? Les stratégies divergent. Du côté de la jardinerie Duc, on a opté pour la livraison à domicile, comme la loi le permet. « Ça ne comble pas la vente en magasin, mais c’est une manière de maintenir un peu d’activité de vente, de garder le lien avec la clientèle », relève la direction. Qui précise que ces livraisons se font « avec toutes les précautions de rigueur, notamment celle de limiter les contacts ».
Yves Perrin, aux Serres Fleuries, à Cusset, a de son côté fait le choix de stopper les ventes. « La livraison n’aurait pas une grande rentabilité. Et puis, on n’est pas une denrée de première nécessité. » Quant à cette concurrence des grandes surfaces, qu’il dit avoir craint au début de la crise, le gérant semble ne plus la ressentir. « Juste avant le confinement, beaucoup de gens ont acheté des plantes là-bas. Mais maintenant, ce n’est plus le cas… ».
« Si on rouvre vite, et que la météo est favorable,
on peut encore sauver les meubles »
Une chose est sûre, tous les experts du jardin n’attendent qu’une chose : la fin de la crise. Et la réouverture de leurs enseignes. « On met tout en œuvre pour être prêt à ce moment-là, confie Yves Perrin. La période d’avril à juin représente jusqu’à 50 % du chiffre d’affaires, avec les ventes de géraniums, bégonias, les plants de légumes… Si on ne rouvre pas trop tard et que la météo est avec nous, on peut encore sauver les meubles ».