Nous avons le plaisir de vous faire parvenir le rapport annuel 2020 de l’ONG Max Havelaar France. Si l’année 2020 n’a pas été une année comme les autres et a immanquablement été impactée par la crise du Covid, Max Havelaar France a maintenu une dynamique d’actions pour soutenir les producteurs et productrices et entreprises partenaires. Vous découvrirez dans ce document les divers projets menés.
Tandis que la crise sanitaire touche le monde entier, les populations de nombreux pays d’Afrique, Asie et Amérique latine figurent parmi les plus vulnérables. Fairtrade International a mobilisé la solidarité des organisations du mouvement et de partenaires pour mettre en place deux fonds de soutien totalisant 15 millions d’euros : l’un pour répondre aux besoins urgents de protection, de soins et de subsistance ; le second pour répondre aux difficultés économiques à moyen et long terme et préparer « l’après-Covid ». A cela s’ajoute la meilleure robustesse de ces organisations et le mécanisme de prime collective (totalisant plus de 200 millions d’euros) : le commerce équitable a joué son rôle de puissant filet de sécurité économique.
Chez les consommateur.rice.s, la pandémie a renforcé les convictions en faveur d’une consommation plus « réfléchie » et durable, et comme le souligne la 2nde édition de notre Baromètre de la transition alimentaire, l’Equitable joue – aux côtés du Local et du Bio – un rôle central dans cette évolution positive.
Bien qu’il n’ait pas toujours été aisé de s’approvisionner, le développement du commerce équitable Fairtrade/Max Havelaar en France s’est poursuivi et le chiffre d’affaires réalisé en France par les 329 entreprises proposant des produits labellisés a franchi le cap du milliard d’euros (+12%). En volumes, pour les producteurs et productrices, ceci représente + 9% pour le café, + 4% pour la banane et + 20% pour le cacao.
La nouvelle stratégie 2021-2025 du mouvement veut poursuivre le défi du changement d’échelle sur la base de ce qui fait notre force : indépendance, place privilégiée des producteurs et productrices, confiance des consommateurs et consommatrices.
Blaise DESBORDES – Directeur général de Max Havelaar France
Extrait du rapport
Covid19 – Les travailleur·euse·s des filières fleurs et thé les plus touché·e·s
Si toutes les filières ont été touchées de plein fouet par la pandémie, on estime que les plus durement impactées sont les filières fleurs et thé où les plantations n’ont malheureusement pas les matelas financiers suffisants pour garder et payer leurs employé·e·s sans activité. Ces travailleur·euse·s ne bénéficient d’aucune protection sociale ou revenu compensatoire en cas de perte d’emploi et se trouvent donc en position de survie.
Au mois de mars 2020, les plantations de fleurs ont dû détruire des lots entiers à la suite de la baisse drastique de la demande mondiale, soit une perte comprise entre 1,8 et 2,2 milliards d’euros. Près de 66 000 travailleur·euse·s ont été potentiellement touché·e·s par la crise.
Le Kenya et l’Ethiopie, principaux pays producteurs, ont subi une baisse de 70 à 80 % de leurs ventes de fleurs.
Amortir l’impact pour les entreprises – Bigot Fleurs
Produits ultra-frais de l’agriculture, les fleurs coupées n’étant pas des denrées alimentaires, les fermes horticoles se retrouvent confrontées à plusieurs problèmes : d’innombrables pertes, la nécessité de maintenir l’entretien des cultures et donc l’impossibilité de diminuer la masse salariale, la fermeture de leurs débouchés tant en grandes et moyennes surfaces que chez les fleuristes et l’impossibilité de compenser les pertes par d’autres activités agricoles.
De plus, le premier confinement survient en plein printemps alors que la saison des fleurs bat son plein et qu’il s’agit de la période la plus forte en termes d’activités pour Bigot Fleurs. L’impact économique est alors gigantesque pour l’entreprise qui perd près de 90 % de son chiffre d’affaires sur les deux premières semaines de mars et qui est contrainte de détruire 3 millions de tiges de tulipes et 10 millions de roses lors de ce premier confinement.
Pour soutenir l’entreprise et ses 1 000 salarié·e·s kenyans, Max Havelaar France a ainsi aidé l’entreprise à acheter des masques et produits d’hygiène, à financer l’achat de nouveaux bus pour emmener les travailleur·euse·s jusqu’aux fermes. Les salaires des travailleur·euse·s ont été complétés pendant 2 mois – le chômage partiel n’existant pas au Kenya – afin d’éviter les licenciements et permettre un redémarrage rapide de l’activité à la sortie du confinement.
Notre marché s’est effondré du jour au lendemain. De manière très concrète chez nous, pendant les deux mois du confinement, on a pu payer nos salarié·e·s à 100 % grâce à la prime de développement, ce qui n’est pas le cas dans toutes les fermes. Les fermes malheureusement non-certifiées, devant l’effondrement de leur marché, ont dû licencier beaucoup de personnes.
Nicolas Bigot, Directeur Général chez Bigot Fleurs.
La production écoulée aux conditions du commerce équitable Fairtrade/Max Havelaar
En France :
20 millions de tiges +20% (2020 vs 2019)
Dans le monde :
Le rapport complet
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