« C’est un joli cadeau que nous fait la mairie », lance avec ironie la gérante d’un magasin informatique. « Avec la CFE et la TLPE (Taxe locale sur la publicité extérieure), cela représente pour moi 2.472 € d’impôts supplémentaires. Je n’ai donc pas d’autre choix que de réduire le nombre d’enseignes. »
« Le commerce est très morose »
C’est la goutte d’eau de trop pour Dominique Renault, fleuriste installé place de l’Abbé- Franz-Stock. Il a donc choisi de retirer l’ensemble des enseignes adhésives sur les façades de son magasin. Elles lui avaient pourtant coûté 3.960 € HT en 2008. « Je ne peux pas me permettre de payer 1.280 € par an de charges supplémentaires. Le commerce est actuellement très morose, sinon quasi inexistant. Nous sommes dans un cœur de village qui a du mal à démarrer et maintenant que tout le monde a ses enseignes, on vous dit « voilà il y a une nouvelle taxe. » Même s’ils reconnaissent la nécessité pour la commune de lutter contre la prolifération publicitaire, les petits commerçants se sentent aujourd’hui pénalisés par rapport à d’autres communes avoisinantes qui n’ont pas instauré cette taxe.
Jean-Pierre Lochon