Le tribunal d’Amiens a condamné ce mardi Sébastien Soyer, 27 ans, à cinq mois de prison ferme, pour une série de dégradations commises à l’encontre de la fleuriste de Nesle, de mars à mai 2015.
La jeune femme avait subi plusieurs tentatives d’incendie, des jets de briques dans sa vitrine ou sa voiture.
Elle avait aussi reçu trois lettres qui les menaçaient explicitement, elle et son enfant. « J’ai eu très peur, confirme-t-elle. J’ai fermé la boutique en mai et je l’ai vendue à perte en septembre. J’ai préféré m’exiler en région parisienne. Maintenant, je suis simple salariée. Je suis encore suivie par un psychologue. »
Dans un premier temps, les soupçons se sont portés sur son ancien petit ami. Puis des témoins ont décrit, au moment des actes dangereux, la présence récurrente de Julien, un handicapé mental, dont une fois avec une bouteille d’essence à la main.
« Elle m’a dit non, ça m’a mis en colère »
Mis sur le gril, Julien a dans un premier temps proposé une rocambolesque histoire de noir, à bord d’une BMW également noire, qui l’aurait pris en otage et l’aurait forcé à mettre le feu à la boutique. Puis, très vite, la vérité a éclaté : Julien avait agi pour le compte de Sébastien (dont il était secrètement amoureux).
Pourquoi tant de haine ? Par amour, pardi ! « Je suis allé acheter des fleurs le 24 décembre 2014 et je suis tout de suite tombé amoureux d’elle, a justifié Sébastien Soyer, jeune homme au casier judiciaire et à la vie sentimentale encore vierges. Je l’ai trouvée sur Facebook mais elle m’a dit non. Ça m’a mis en colère ».
« Je n’aurais jamais cru que c’était lui », tremble encore la fleuriste. Elle aurait pourtant dû se méfier : « Il m’avait même envoyé des fleurs ! »