La nouvelle enseigne, Gamm Vert nature, s’implante dans les bâtiments de l’ancienne jardinerie Leclerc, à Cholet. L’enseigne de jardinerie, qui ouvre demain, prend place dans un ancien bâtiment de Leclerc, incendié en août. Les autres établissements de la ville se préparent à accueillir un nouveau concurrent.
Une nouvelle enseigne s’apprête à ouvrir ses portes, ce mercredi à Cholet, à la place de l’ancienne jardinerie Leclerc. Gamm Vert nature, avec ses 2 600 m2 de surface de vente, vient concurrencer un marché de la jardinerie comptant déjà quatre spécialistes : Truffaut, Jardiland, Point Vert le jardin et Espace Terrena.
« Il y a de place pour tout le monde », rassure Jean-Luc Charruault, directeur général de Terrena grand public (TGP) qui exploite les Gamm Vert de la région ouest. Pour son nouveau magasin, il comptera notamment sur « les clients du Leclerc », à deux pas, ou sur « les nouveaux habitants du Val-de-Moine ».
Commerces en hausse mais démographie stable
Mais les autres dirigeants grincent un peu des dents. C’est le cas de Eric Barbot, patron du Jardiland. Aujourd’hui, « même les grandes surfaces se mettent au jardinage. Nous, on ne fera jamais de la boucherie », lance-t-il, tout en rappelant qu’à Cholet, malheureusement, « la démographie est toujours restée stable ».
L’enseigne de jardinerie, qui ouvre demain, prend place dans un ancien bâtiment de Leclerc, incendié en août. Les autres établissements de la ville se préparent à accueillir un nouveau concurrent.
L’inquiétude des uns…
Le dirigeant pose la question, sans fard : « Y aura-t-il de place pour tout le monde ? ». Une interrogation qui laisse entrevoir sa réponse. Pour Eric Barbot, patron de Jardiland, implanté dans la zone d’activités du Bordage Neuf, l’ouverture de Gamm Vert nature à Cholet n’est évidemment pas une bonne nouvelle. Car aujourd’hui, « même les grandes surfaces se mettent au bricolage. Nous, on ne fera jamais de la boucherie », lance-t-il. Et le directeur de prendre l’exemple de l’Autre Faubourg qui a, selon lui, capté les clients du centre-ville : « En très peu de temps, on a assisté à une multiplication des commerces, dont beaucoup sont similaires. Et ce, alors que la démographie est stable. Il y aura des morts, c’est sûr. »Soulagé de ne « pas travailler dans la même zone de chalandise » que son nouveau concurrent, Eric Barbot va garder un oeil sur Gamm Vert et « surtout sa partie animalerie ».
Chez Point Vert le jardin, rue de la Jominière, au bord de la rocade nord, le propos est identique. « Nous proposons la même gamme de prix que Gamm Vert, son arrivée peut nous affecter davantage que les autres magasins », estime Mickaël Merlet, vendeur. Petite structure face aux géants Truffaut, Jardiland ou Gamm Vert, « c’est un peu le combat de David contre Goliath ».
… et la sérénité des autres
Zone de l’Écuyère, dans l’antre de Truffaut, au contraire c’est la quiétude qui prime. Fort de plusieurs milliers de mètres carrés, l’établissement semble ne pas craindre cette ouverture :« Après tout, il y avait une jardinerie avant Gamm Vert. Notre concurrent direct, c’était déjà Jardiland. Pas la jardinerie de Leclerc », détaille Odile Vidiella, chef de rayon. Selon elle, Truffaut joue dans une autre cour : « On se différencie par les compétences du personnel, par la surface de vente, par le nombre de références. Il y a du choix ! ».
Dans un autre registre, Maxi Zoo, magasin spécialisé dans les accessoires et la nourriture pour animaux, à l’autre Faubourg, affiche la même sérénité. « Oui, Gamm Vert a son animalerie. Mais nous avons des produits à tous les prix et des clients fidèles », souligne Sandrine Levesque, vendeuse.
Gamm Vert avec Espace Terrena
À distance, Jean-Luc Charruault, directeur général de Terrena grand public (TGP) qui exploite les Gamm Vert de la région ouest, répond à ses concurrents : « Il y a de place pour tout le monde ! » Ne conserve-t-il d’ailleurs pas Espace Terrena, également une enseigne du groupe, rue de la Jominière ? « La clientèle d’Espace Terrena est composée d’artisans, de paysagistes, à 40%, et de particuliers, à 60%. Pour nous, il restera un magasin supplémentaire à Cholet. » Pour son nouveau Gamm Vert, Jean-Luc Charruault espère retrouver, dans un premier temps et avec modestie, le chiffre d’affaires de la jardinerie Leclerc, environ 2 millions d’euros. Avant de se développer davantage : il pourra compter sur« les clients du Leclerc », à deux pas, ou sur « les nouveaux habitants du Val-de-Moine ».