À la rentrée, le lycée horticole dispensera une nouvelle formation : un CAP fleuriste ouvert à 16 élèves. La direction la réclamait en vain depuis 2014.
Cela valait vraiment le coup d’attendre. Depuis 2014, le lycée horticole de Blois déposait chaque année une demande pour être habilité à ouvrir un CAP fleuriste au sein de l’établissement. À chaque fois, l’autorité académique lui opposait un refus systématique qu’elle justifiait par un manque de moyens.
En 2019, le conseil régional avait donné son aval mais cela n’avait pas suffi. L’équipe pédagogique n’avait pourtant pas perdu espoir. Elle avait persisté encore et encore jusqu’à ce que la bonne nouvelle tant espérée tombe enfin. À la rentrée prochaine, une classe de CAP fleuriste pouvant accueillir jusqu’à 16 élèves sera enfin proposée au lycée horticole.
« Il a fallu que l’on soit tenace et pugnace »
Pour Valérie Rinteaux, directrice adjointe, Nathalie Lavergne et Jocelyne Blot, les deux enseignantes qui se sont démenées pour décrocher ce feu vert, il s’agit d’un soulagement.
« On n’imaginait pas que cela prendrait autant de temps. Il a fallu être tenaces et pugnaces. » Mais au bout du compte, la récompense est là. « Le CAP va trouver toute sa place sur le territoire. Ce sera le seul de la région proposé par voie scolaire et dans un lycée public. »
On notera que les places sont chères. Jusqu’ici, seulement cinq établissements étaient habilités à proposer cette formation, la plus proche se situant en Vendée.
« C’est une victoire pour nous mais aussi pour les familles car de nombreux jeunes avaient dû renoncer à suivre ces études pour des raisons de mobilité. Cette ouverture va permettre de consolider les effectifs et de donner des perspectives aux élèves. »
Suite à la réforme du bac pro, les enseignants avaient constaté un net rajeunissement des effectifs. Pour les candidats à une formation de fleuriste dans le département, la seule possibilité consistait à s’inscrire dans l’un des CFA de Tours ou Orléans. Dissuasif pour des jeunes gens peu désireux de s’éloigner du foyer familial. Alors un certain nombre ont préféré se tourner vers autre chose.
Un deuxième élément a convaincu le lycée horticole : la forte demande. Les élèves pouvaient certes déjà suivre une option art floral dans le cadre de leur bac pro conduite de production horticole mais elle ne se traduisait par un diplôme et la formation restait de toute façon moins complète. D’où la nécessité qui s’est imposée de créer un CAP fleuriste qui permettra en plus de mettre en place un niveau intermédiaire pour les élèves en difficulté scolaire.
Pour intégrer celui-ci, il n’y a pas de profil particulier. Il s’adresse aussi bien aux jeunes qui sortent de troisième, suivent une préparation professionnelle ou sont en cours de réorientation. « Il faut savoir que c’est un secteur qui se rapproche de l’artisanat, observent les enseignantes. Il faut avoir l’esprit créatif. »
Quant aux débouchés, ils sont nombreux. Bien sûr, il y a les jardineries traditionnelles mais également les commerces moins spécialisés comme la grande distribution ou bien encore l’événementiel.
Les journées portes ouvertes organisées demain samedi 5 mars et samedi 21 mai de 9 h à 13 h donneront l’occasion d’en savoir encore davantage sur l’ensemble des formations que suivent aujourd’hui les 150 élèves inscrits au sein de l’établissement.
Pour tout renseignement sur les formations et les journées portes ouvertes, contacter le 02.54.56.49.00.