A Quimperlé, la fleuriste de la place Saint-Michel aimerait relooker son magasin. Mais elle manque de fonds. Un appel au financement participatif est lancé.
L’histoire
A côté de la médiathèque, Sylviane Le Guen, fait plus que vendre des fleurs. Elle les bichonne, compose de jolis bouquets. Ses clients sont plus que ça, des relations se sont nouées au fil des ans. « Beaucoup de mes clients sont devenus des amis. »
Sa boutique au plafond haut, est une caverne d’ali-baba pleine de couleurs, de plantes et de fleurs de toutes sortes. Dans un décor un peu vintage comme on dit aujourd’hui. « Des jeunes m’ont dit que ma boutique avait une âme, sourit Sylviane. D’autres trouvent que cela fait un peu jardin d’hiver. »
Un coup de jeune ne serait tout de même pas de trop. Au contraire. « Je me sens bien ici. Je veux conserver cette boutique qui égaye la place Saint-Michel. Pour faire vivre la boutique au cœur de Quimperlé, un embellissement et une rénovation s’imposent. » Par contre il faut des sous.
Tirelire électronique
De nos jours, le financement participatif, tirelire électronique sur Internet permet de soutenir des porteurs de projets, dans le commerce où ailleurs. A Quimperlé, le Café Récré, en difficulté, a lancé un appel à la cagnotte. Pour créer leur restaurant de sushis, la Raffineriz a fait de même. Les exemples se multiplient. « Je n’aime pas demander, cela me coûte un peu, dit Sylviane, presque timide, mais il faut conserver des commerces de proximité, la boulangerie a côté a fermé il y a cinq ans, j’ai connu la rue Savary pleine de commerces et aujourd’hui…. »
Encouragée par des proches, elle a décidé de franchir le pas sur la plateforme Kengo d’ici quelques jours. Avec Joëlle, son employée, elle a besoin du soutien de tous pour réunir la somme de 12 000 €. Une somme destinée à créer un site Internet pour Le Magnolia, à remplacer le mobilier et l’outillage, faire des travaux de restructuration du magasin.
Sylviane n’a pas envie de lâcher la main. Cette Quimperloise de 55 ans est fleuriste depuis 1982. Elle a démarré son apprentissage à Lorient, place Alsace-Lorraine, dans une boutique en vue « Les plus belles fleurs ». Puis ce sera Châteaulin, et Hennebont où elle devient responsable de boutique durant 6 ans chez Fredarsy. La suite on la connaît, c’est Magnolia. Sylviane donne aussi des cours d’art floral dans des associations, des maisons de retraites.
Les personnes qui accepteront de faire une fleur à Sylviane en donnant de l’argent auront une contrepartie. Exemple : pour 10 € de dons, une plante grasse, pour 40 € de dons un plant d’orchidée, pour 100 € de dons un bouquet champêtre durant un mois. Même les Quimperlois allergiques au pollen devraient être sensibles à la cause du Magnolia. Pas question de planter Sylviane.
A noter, nous vous tiendrons au courant concernant la date effective du lancement du financement participatif