Les Artisanales de Chartres se sont déroulées du 12 au 15 octobre. Cette année, la Fédération française des artisans fleuristes (FFAF) a choisi ce cadre pour y organiser son concours des Meilleurs Ouvriers de France (MOF).
Le Tourangeau Benoît Cante a pris part aux sélections qui se sont déroulées le 23 mars à Strasbourg (Bas-Rhin). Il a su y faire preuve de maîtrise pour terminer dans les huit premiers (sur 33 candidats) et obtenir son visa pour les phases finales à l’issue desquelles le verdict allait être rendu.
Benoît Cante est un fleuriste au parcours atypique. A l’issue de ses années de collège, il choisit de devenir pâtissier, un métier qu’il exerça pendant neuf ans dont trois au château d’Artigny.
Pas complètement satisfait, il aspire à autre chose et décide alors de se lancer dans l’art floral. Il décroche un CAP de fleuriste puis poursuit sa formation chez l’un des meilleurs formateurs de France, l’école d’art floral de Jean-Louis Anxoine, à Fondettes.
Après l’obtention du BEP, il continue de parfaire ses connaissances tout en devenant formateur dans cette même école.
Gérer le stress
Pendant deux ans, Benoît Cante a préparé le concours des MOF avec Gilles Boyard, lui-même MOF, non pas au niveau de la technique mais beaucoup plus à celui de la gestion psychologique du stress. Effectivement, les 23 heures d’épreuves ne sont pas faciles à gérer.
Le premier jour, le vendredi, les candidats ont cinq heures pour réaliser un grand décor avec matières imposées et ils apprennent les thèmes retenus pour les trois jours suivants : 2e jour, bouquet le matin, sculpture végétale l’après-midi ; 3e jour, élément porté par une mariée façon capeline le matin et paravent floral l’après-midi ; 4e jour, chemin de table avec une thématique Noël pour finir.
Le verdict est tombé en début de semaine dernière : Benoît Cante fait partie des cinq Meilleurs Ouvriers de France en art floral pour 2018.
Depuis trois mois, il a intégré l’équipe d’Henri Lapresle, à La Cabane Végétale, au centre commercial des Grands-Champs, à Saint-Avertin. Les deux hommes se connaissent bien puisqu’ils furent tous deux formateurs chez Jean-Louis Anxoine.