Le 8 juin dernier à Bavincourt-l’Arbret, l’essentiel de la boutique Au panier fleuri partait en flammes. Dans son malheur, le couple Loridan est néanmoins parvenu à réaménager un local, ouvert depuis deux semaines. Retour sur le parcours des combattants.
Un incendie, c’est un commerce qui s’effondre, des mois de travaux en perspective et des déboires économiques à la clef. Olivier et Sabine Loridan le savent bien, pour en avoir eux-mêmes fait les frais il y a tout juste deux mois : le magasin qu’ils tiennent depuis 1993 et qui trône depuis quatorze ans sur la RN 25, à Bavincourt-l’Arbret, a été entièrement ravagé par les flammes.
Par chance, le local annexe au Panier fleuri, servant initialement à la vente de produits du terroir, a été épargné. Ni une, ni deux, Olivier et Sabine ont décidé de le réaménager « pour garder un contact et continuer notre activité » tant bien que mal. Ils ont été aidés dans leur démarche par une entreprise de travaux, afin d’y installer une chambre froide et un local technique pour préparer les compositions florales ; les articles, fleurs et produits du terroir, se partagent désormais 50 m2, contre 350 m2 au départ.
Deux ans pour se remettre à flot
Ce chantier et celui qui débute autour du magasin embrasé, ont été rendus possibles dans les plus brefs délais grâce aux conclusions de l’enquête. Cette dernière fait état d’une origine accidentelle de l’incendie : un feu électrique au niveau du compteur, le 8 juin, se serait propagé au plancher. Sabine Loridan conclut à « un rongeur qui aurait dénudé un fil ».
Toujours est-il qu’il y a deux semaines, dans son local de fortune, la fleuriste a repris du service. Des panneaux ont été installés au bord de la voie pour signaler la réouverture du commerce ; les gérants ont renoncé à leurs vacances prévues en août pour pouvoir se remettre à flot. Car ils espèrent « d’ici deux ans avoir repris un tour normal », or l’assurance ne devrait suivre la perte d’exploitation que pendant un an. Sabine croise les doigts : « Je fais confiance aux clients pour qu’ils reviennent petit à petit. »
Le magasin initial sera pendant ce temps-là bichonné. Après la mise hors d’eau du bâtiment (« quand il pleut ici c’est une douche »), la toiture, les voûtes, la façade, les joints, le carrelage devront être refaits à neuf, le mobilier racheté. « Tout ce que le feu n’a pas détruit, l’eau l’a achevé, regrette la fleuriste. On a peut-être récupéré un dixième de ce qu’on avait avant. » Le Panier fleuri nouvelle génération devrait rouvrir ses portes entre Noël et la Saint-Valentin.