Alors que les livraisons de fleurs sont à nouveau opérationnelles en période de confinement, Eric Ledroux, directeur général d’Interflora France, est l’invité de Mathilde Munos à 6h20.
« La livraison de fleurs se fait dans les normes de sécurité sanitaire » affirme Eric Ledroux, à la tête du réseau Interflora, qui fonctionne à nouveau, dans un premier temps en région parisienne avec, pour objectif de s’étendre au reste de la France. Des livraisons qui fonctionnent grâce à des professionnels de la livraison volontaires : « livrer ne va pas sauver la vie de la profession mais va contribuer à la remettre en route » estime ainsi le patron d’Interflora, qui veut « remettre de l’oxygène dans la profession, pour les fleuristes qui ont perdu 90% de leur activité le 1er jour de confinement ». Il note aussi « une activité florale monopolisée par les grandes surfaces » alors que « la période est critique pour les producteurs », rappelant que le 1er mai et la Fête des mères ne sont plus très loin, sans penser aux fleurs de saisons, comme les pivoines par exemple : « Les plantes continuent de pousser en période de confinement, elles doivent être coupées ».
Eric Ledroux évoque un secteur « qui fonctionne d’ordinaire avec assez peu de production en France, sans doute moins de 10% », et rappelle que son réseau a construit une gamme plus réduite que d’habitude sur son site, alimentée essentiellement de production française : « L’idée est de privilégier les producteurs français, pour des questions logistiques (…) Chaque producteur fait son prix de marché, on n’a pas négocié, ni le prix, ni les conditions« .
« Je pense qu’on vivra très différemment après cette crise », rappelle celui qui met en avant le label assez peu utilisé « Fleurs de France » : « Des initiatives comme celle là vont sans doute le remettre en valeur ».