Installée rue de Metz, à Toulouse, depuis 1862, Au parfait Jardinier est l’un des plus anciens commerces de la ville. Et une affaire familiale depuis la moitié du XXe siècle.
C’est une jardinierie qui fait partie du paysage commercial de Toulouse depuis de longues années. En ce mois de novembre 2022, l’enseigne Au parfait jardinier va célébrer ses 160 ans d’installation dans la rue de Metz.
Ouverture en 1862
A sa création, en 1862, l’enseigne était une graineterie située au 2 de la rue de Metz. Deux propriétaires, Monsieur Boudet, puis Monsieur Baqué, ont tenu les lieux avant qu’Albert Lakanal, le grand-père de Thierry Lakanal, l’actuel patron des lieux ne reprenne le commerce au lendemain de la seconde guerre mondiale.
« Il était agriculteur à Auterive, explique Thierry Lakanal. Il a racheté cette graineterie qui vendait ses produits aux maraîchers et aux particuliers. Il y avait des montagnes de tiroirs remplis de graine, une balance en cuivre… C’est lui qui a commencé à développer la vente de plantes ornementales. »
De graineterie à jardinerie
Claude Lakanal, père de Thierry et fils d’Albert, reprend les lieux en 1979. La graineterie se transforme au fil du temps en jardinerie. « En 1981, mes parents ont ouvert une seconde boutique, toujours rue de Metz, à l’emplacement de l’actuel magasin, détaille Thierry Lakanal. Le magasin original a fermé en 1992. »
Au milieu des années 80, les grandes enseignes de jardinerie arrivent en périphérie de la Ville rose. « Toutes les autres jardineries de centre-ville ont disparu à ce moment-là, se remémore Thierry Lakanal. Mon père s’est accroché, a travaillé la clientèle avec son profil d’honnête commerçant et de bon conseiller. »
Nouveaux produits
Une relation privilégiée avec la clientèle que Thierry Lakanal et son épouse ont su faire perdurer en reprenant Au parfait jardinier au début des années 2000. Notamment en développant leur offre et en l’adaptant sans cesse. « Quand on a repris, il y avait quatre sacs de croquettes dans le magasin. Aujourd’hui un tiers du magasin est dédié aux animaux. On travaille aussi avec une centrale d’achats pour tous nos cache-pots, pour proposer des choses modernes et à la mode. »
Une adaptation qui permet Au parfait jardinier de continuer à séduire la clientèle. Y compris quand la chaîne Truffaut s’est installée à quelques centaines de mètres du magasin, en 2018.
« On a beaucoup tremblé quand ils sont arrivés, concède Thierry Lakanal. Au début, on a perdu un peu de clientèle, mais heureusement on a vite repris notre rythme de travail. Mais on continue à être vigilants! »
Thierry Lakanal et son épouse espèrent rester encore de nombreuses années. « Mais le problème du loyer se posera peut-être, notre bail peut être revisité dans deux ans. Or si on est encore là, c’est parce que le loyer est bas. »
Et l’histoire familiale pourrait perdurer encore : après des études dans le domaine, l’un des fils de Thierry et Laurence Lakanal est en effet actuellement en contrat de qualification dans une grande jardinerie de Haute-Garonne.