Suite à l’alerte donnée par l’association Stéphane Lamart, l’enseigne Truffaut, qui travaillait avec l’éleveur canin de Romagny, a suspendu ses activités pendant l’enquête.
L’association Stéphane Lamart, dédiée à la défense des droits des animaux, a porté plainte, lundi 16 décembre 2019, à la gendarmerie de Coutances pour des cas de maltraitance sur des chiens de race Husky sibérien à l’élevage des Perles d’Haïti à Romagny, commune déléguée de Romagny-Fontenay dans la Manche.
« Nous lui reprochons les mauvaises conditions de détentions de ses animaux qui vivent dans la boue et qui sont mal nourris », indique l’association Stéphane Lamart. C’est l’association Brigitte de l’espoir qui les a informés.
Des animaux à vendre
Quelques chiens étaient destinés à être vendus aux magasins Truffaut qui travaillent avec Joseph Keden Lacolley, l’éleveur des Perles d’Haïti depuis 2017. L’association Lamart les a donc informés de la situation. Une rencontre a d’ailleurs été organisée ce jeudi 19 décembre en Ille-de-France.
Selon Joseph Keden Lacolley, « l’enseigne Truffaut a toujours été content de mes animaux. Les responsables de l’enseigne m’ont conseillé de vendre mes chiens reproducteurs pour diminuer mon cheptel ».
L’avocat de l’enseigne Truffaut, Maître Christophe Gérard explique :
Nous avons eu connaissance de la situation mardi 17 décembre et nous avons décidé de suspendre notre activité avec l’éleveur. Pour Truffaut, l’objectif est la protection des animaux. C’est pourquoi, l’enseigne Truffaut a bien maintenu son achat des 14 chiots comme le contrat qui nous lie pour le moment à monsieur Lacolley. Les chiots ont été examinés par des vétérinaires. Les résultats ne sont pas encore connus.
Dans l’optique où l’éleveur cesserait son activité, l’avocat a proposé à monsieur Lacolley de :
confier ses animaux à l’association Lamart car il semble être en difficulté. Nous attendons sa réponse suite à notre proposition.
Il dément
Face à ces accusations, Joseph Keden Lacolley dément tout ce qui a pu être rapporté. Il a aussi contacté la Direction Départementale de la protection des populations (DDPP) qui s’est également rendue sur place pour examiner quelques chiens. Selon la DDPP, il n’y a pas d’urgence à intervenir sur les conditions de détention de ses animaux.
Une enquête est en cours.