La pépinière vendéenne Ripaud vit une nouvelle étape.
Après le décès en mai dernier de Benoît qui dirigeait avec son frère Damien l’entreprise créée il y a plus de 65 ans par leur père Joseph, c’est aujourd’hui le tour de la 3ème génération de reprendre le flambeau avec Amandine, la fille ainée de Benoît.
Marc-Henri Doyon, un autre passionné des plantes, a rejoint ces dernières semaines Damien et Amandine pour former la nouvelle équipe dirigeante d’une des plus grandes pépinières de France, leaders sur de nombreux marchés, dont celui des topiaires, du haut de gamme et qui produit dans le bocage vendéen sur une centaine d’hectares plus de 2 millions de plantes.
Le Salon du végétal sera l’occasion de rencontrer la nouvelle équipe qui présentera plusieurs nouveautés dont des plantes exotiques. stand 169 du Grand Palais
Du « petit jardinier vendéen » aux 2 millions de plantes cultivées en 2022 Une des plus grandes pépinières de France N°1 de l’art topiaire et du haut de gamme
Des palaces parisiens aux jardins royaux, des places de cathédrale aux parcs d’attractions, des festivals aux floralies, des jardins d’exceptions aux jardins des particuliers : Plus de 30 millions de plantes, arbres et arbustes cultivés par les pépinières Ripaud en plus de 65 ans sont partout, en France comme à l’étranger. Retour sur une saga familiale qui met au premier plan le végétal et l’original.
Histoire d’une saga familiale de plus de 65 ans qui cultive en Vendée des plantes du monde entier
Du « petit jardinier vendéen» au leader de l’art topiaire, 1er producteur de plantes haut de gamme en France
La saga familiale des pépiniéristes Ripaud en Vendée, c’est d’abord l’histoire du « petit jardinier de Cheffois », Joseph, qui à l’âge de 8 ans sème ses premières graines de fleurs. Fils d’agriculteur sans le-sou, il ne va cesser de cultiver cet élan pour les fleurs, les plantes et les arbres. Il entrainera avec lui deux de ses neuf enfants, Benoît et Damien avec qui il s’associera. Après de décès de Benoît en mai 2022, Damien et Amandine, la fille ainée de Benoît, continuent l’aventure avec l’arrivée de Marc-Henri Doyon, un autre passionné des plantes. Plus de 65 ans après la création de l’entreprise
il pousse aujourd’hui plus de 2 millions de plantes, ce qui en fait une des plus grandes pépinières de France.
N°1 de l’art topiaire, la pépinière est aussi devenue le 1er producteur français de plantes haut de gamme avec des spécimens uniques en Europe. Sans compter des plantes exotiques dont certaines, rares, permettent de récolter toute l’année des fruits savoureux dans son jardin.
Installé en 1955 à 22 ans, juste après son service militaire et un apprentissage, Joseph Ripaud cultive un petit lopin de terre que lui a donné sa tante au milieu du petit bourg de Cheffois, commune située au cœur du bocage vendéen. Ses premières ventes seront 100 bottes de radis qu’il livrera à la cantine de l’usine Fleury Michon située dans une commune voisine. Quand il n’est pas en train d’arroser ses fleurs et légumes et de cultiver ces quelques arrhes de terrain, il part en motocyclette chez les particuliers pour tailler leurs haies. Il sait que pour y arriver il lui faudra du temps, du courage et ne rechigner à aucune tache.
Il expérimente le bouturage jusqu’à trouver lui-même la solution
Dans sa toute première serre qu’il a construite lui-même, Joseph Ripaud expérimente le bouturage avec plus ou moins de réussite jusqu’à trouver la solution. En plein hiver, il ne craint pas de se lever au beau milieu de la nuit pour aller dans sa serre recharger la chaudière à bois afin que les plantes ne gèlent pas. La vie des plantes qu’il cultive reste fragile. Le succès n’est pas tout de suite au rendez vous.
Dès le départ, Joseph Ripaud entraine son épouse Monique dans son aventure. A deux, ils forment un duo complémentaire. Pour lui, l’intuition, l’audace et l’optimisme sans réserve. Tandis que Monique le tempère par sa prudence et veille à ce que les expérimentations soient compatibles avec une saine gestion. Grâce au tandem, Joseph va pouvoir très vite embaucher un salarié puis deux … jusqu’à cinquante. A la maison, chacun des neuf enfants (sept garçons et deux filles) est invité à cultiver son propre jardin et à concourir au plus beau parterre. Pendant les vacances d’été, tous sont réquisitionnés pour le bouturage des rosiers. Trois des enfants vont attraper le virus et rejoindre l’aventure.
Rapporter des voyages des plantes et techniques pour les adapter dans le bocage vendéen
En vacances, lorsque la famille part sillonner la France, Joseph ne peut s’empêcher de faire un détour avec toute la tribu pour
visiter une pépinière ou un jardin d’ornement, ou pour s’arrêter sur le bord de route ramasser une bouture. Plus tard, le couple
partira seul en voyage d’études à l’étranger et en reviendra avec des projets plein la tête. Avec cette même idée : rapporter en
Vendée les techniques et les plantes découvertes sur tous les continents, de la Californie au Japon en passant par la Chine et
l’Afrique.
Une passion pour les plantes qu’il partage avec son épouse et leurs neuf enfants
Parmi les enfants qui se passionneront à leur tour pour le monde végétal, Benoit puis Damien rejoindront la pépinière de Cheffois. Les deux frères s’associeront à leur père chacun à l’âge de 22 ans après des études d’horticulture près d’Angers. Après le décès de Benoit en mai 2022, c’est Amandine, sa fille ainée et Marc-Henri Doyon qui s’associent à Damien. Ensemble, ils continuent à proposer à leurs clients, professionnels comme particuliers, le plus large choix de plantes et arbres en France.
Une famille de producteurs à la recherche des nouvelles tendances végétales du moment, tels des lanceurs de mode
Le mantra des Ripaud en matière d’offre végétal pourrait se résumer ainsi : « toutes les plantes, toutes les tailles, tous les prix, toute l’année ». Pour cela, dès le départ de l’aventure, Joseph puis Benoit et Damien vont parcourir la planète à la recherche de plantes exceptionnelles pour les acclimater à nos régions, tels des lanceurs de mode.
Outre les plantes traditionnelles qu’ils cultivent en pleine terre ou en containers (rosiers, conifères, feuillus de nos régions…), les pépinières Ripaud dénichent les plantes rares sur les cinq continents et participent ainsi à lancer les tendances d’aujourd’hui et de demain. Des plantes méditerranéennes comme les palmiers ou les Oliviers – dont certains ont plus de 500 ans – jusqu’aux fougères arborescentes d’Australie, plantes de l’ère primaire qui servaient de nourriture aux dinosaures il y a plusieurs millions d’années…
Les pépinièeres vont dénicher dans le monde entier des plantes exceptionnelles : bonzaïs de jardin du Japon, érables de Nouvelle Zélande, arbres de Judée pleureur d’Israël, yuccas du Mexique, cycas du Costa Rica. Ces plantes, qui peuvent valoir plusieurs dizaines de milliers d’euros, sont acclimatées pendant plusieurs mois ou années dans la pépinière avant de rejoindre
les jardins de particuliers en France comme à l’étranger.
L’art topiaire : l’art ancestral de la taille « Made in Vendée » Les pépinières Ripaud devenues en 20 ans les N°1 !
Tailler les plantes selon différentes formes se rapproche souvent de la haute couture. Cela nécessite le respect de règles très anciennes. En moins de 20 ans, les pépinières Ripaud sont devenues les leaders français de cet art ancestral.
Originaire de la Rome antique, l’art topiaire est très utilisé dans les jardins à la française depuis le 17ème siècle. Il consiste à tailler les arbres et arbustes de jardins en forme géométrique : pyramide, spirale, cône, boule… La forme de certains arbres fait également penser à des vêtements féminins. Tous ces modèles font partie de la gamme de formes proposées par les frères Ripaud pour la taille des taxus. C’est en tout, une quinzaine de types différents, sans compter les formes spéciales qui sont disponibles à la pépinière. Cet art nécessite du temps et de la patience.
Pour les bonzaïs de jardin (niwaki), on peut leur donner une forme en disciplinant leurs branches avec de petites baguettes de bois et de la ficelle. Après chaque étape, il faut attendre que l’arbre pousse, vérifier que les branches prennent la bonne direction, ajouter de nouvelles baguettes et attendre de nouveau… Cette méthode est surtout utilisée pour donner aux bonzaïs de jardin leur forme de plateaux. Il faut compter plusieurs dizaines d’heures de travail pour aboutir à la forme désirée.
Pour réaliser ce travail méticuleux, les pépinières ont formé 5 salariés. Des milliers d’arbustes taillés dans la pépinière sont aujourd’hui à l’entrée de grands palaces parisiens, dans les parterres de jardins d’exceptions mais aussi dans les jardins des particuliers en France comme à l’étranger.
Des plantes vendues partout en France pour « zénifier » les jardins des particuliers
« Zénifier » son jardin est une façon de se déconnecter du quotidien, en retrouvant un environnement calme et apaisant. Le jardin à la japonaise en est le meilleur exemple.
Pour réussir un jardin zen, de nombreux éléments sont nécessaires (galets, sable, eau…) mais ceux qui sont incontournables sont… les plantes. Dans ce domaine, la pépinière Ripaud offre une large gamme de produits qui permettent de « zénifier » son jardin : bonzaï de jardin, bambous ou encore érables japonais.
Les bonzaïs de jardin, proviennent pour la plupart de l’Orient. Ils ont été acclimatés et taillés en respectant les traditions japonaises. Formés en plateaux, ils représentent souvent les bases d’un jardin zen. Les pépinières Ripaud proposent des spécimens allant d’1,20 mètre à plus de 3 mètres de haut.
Pour « zénifier » son jardin, la pépinière propose également une trentaine de variétés d’érable japonais comme l’acer palmatum dissectum viride (érable du japon Viride). Haut d’1,50 mètre, ses feuilles vertes claires, prennent une teinte éclatante d’un rouge cuivré en automne.
Plus de deux millions de plantes en plein cœur du bocage vendéen
La pépinière compte aujourd’hui près de 200 espèces et plus de 1 000 variétés, soit 2 millions de plantes. Spécimens exceptionnels ou plus classiques se côtoient sur plus de 100 hectares. La variété des gammes proposées fait des pépinières Ripaud à Cheffois une des plus grandes pépinières de France avec des plantes de 2 à 40 000 euros. En voici, quelques exemples :
Les plantes méditerranéennes : des oliviers, jusqu’à plusieurs fois centenaires, des yuccas rostrata, des agaves, des figuiers, des bougainvilliers, oliviers bonzaïs…
- De nombreux palmiers : Trachycarpus, Chamaerops humilis, Dracaena, Phoenix, Butia…
- L’art topiaire : toutes les formes sont proposées : pyramide, cône, quart de tige boule… pour la taille des taxus, du buis…
- Les plantes japonaises : spécimens d’Ilex crenata, de Taxus baccata et de pins japonais taillés en bonzaïs de jardin, bambous, érables japonais…
- Une gamme fleurie pour le printemps : dès le début du printemps, une large gamme fleurie est disponible, de l’arbuste à la vivace en passant par la plante à massif. Solanum rantonnetii, Sauge, Lantana, Euriops, Hortensias…
- Les arbres et arbustes : arbres d’alignement, arbustes à fleurs, arbustes de haies, arbustes et plantes couvre-sol, arbustes persistants, arbustes petits fruits, conifères de haies, conifères et arbustes de rocaille, fruitiers formés, fruitiers tiges, hortensia fleuri, plantes de bord de mer, plantes de terre de bruyère, plantes en pot fleuries, rosiers en conteneurs, rosiers racines nues.
Protéger l’environnement en s’aidant des produits de la nature
L’exploitation des pépinières Ripaud s’étend sur plus de 100 hectares. Produire tout en protégeant l’environnement est pour eux un élément primordial.
Des méthodes de production biologique intégrée sont privilégiées afin de diminuer l’impact sur l’environnement. Les pépinières Ripaud ont donc recours le plus souvent possible à des produits biologiques. Il s’agit de sachets accrochés aux plantes qui libèrent progressivement des insectes auxiliaires qui migrent vers les végétaux susceptibles d’être attaqués par les ravageurs. On peut citer les chrysopes (ou demoiselle aux yeux d’or), ennemies jurées des pucerons. Ces milliers de produits biologiques sont utilisés uniquement dans plusieurs hectares de serres.
Les insectes ne sont pas les seuls moyens qu’utilisent les pépinières Ripaud pour limiter l’impact sur l’environnement. En effet, la plus grande partie de l’eau utilisée pour l’arrosage est récupérée. L’inclinaison du terrain de la pépinière favorise naturellement le ruissellement de cette eau jusqu’aux 12 bassins que compte l’exploitation. Au total, ce sont 70 à 80% d’eau qui sont récupérés.
Mais les efforts des frères Ripaud ne s’arrêtent pas là, puisque pour la totalité de leurs besoins en électricité, ils ont installé des panneaux photovoltaïques. Pour se déplacer au sein des 98 hectares, ils ont fait l’acquisition de 4 véhicules électriques mis à la disposition des salariés de l’entreprise. Par ailleurs, tous les pots en plastique utilisés dans la pépinière sont choisis pour permettre leur recyclage. Enfin la pépinière favorise l’enherbement des talus pour ainsi éviter l’utilisation de traitements herbicides chimiques.
Ripaud pépinières en chiffres
- Plus de 30 millions de plantes vendues depuis sa création, 1 million chaque année
- Plus de 2 millions de plantes cultivées sur plus de 100 hectares
- Plus de 1 000 variétés, 200 espèces
- 50 salariés dont 5 destinés à l’art topiaire, 2 à 3 apprentis, une vingtaine de stagiaires
- Chiffre d’affaires en 2021 : + de 9 millions d’euros
- Plus d’infos sur les pépinières Ripaud sur : www.ripaudpepinieres.com (nouveau site)
