A Dierre en Indre-et-Loire, la fleuriste Karine Potin a installé un distributeur de fleurs depuis trois ans, ouvert 24 heures sur 24 et sept jours sur sept.
La fête des mères approche, c’est l’heure pour beaucoup d’acheter un bouquet… Et pourquoi pas cette année dans un distributeur ? C’est ce que propose Karine Potin, fleuriste dans le petit village de Dierre à 40 minutes de Tours en Indre-et-Loire. Un choix de vie personnel pour la commerçante, mais depuis trois ans le distributeur Bulle de fleurs a aussi conquis les clients.
50% des revenus grâce au distributeur
« En ce moment il y a pas mal de pivoines », montre Karine Potin en désignant les bouquets installés dans les douze casiers de son distributeur. Les visiteurs commandent sur un écran installé à côté des casiers, « ils sélectionnent celui qui les intéresse et paient par carte bancaire », explique la fleuriste.
L’idée lui vient en voyant le distributeur de légumes d’un commerçant voisin. « J’avais justement envie de profiter de ma vie privée tout en travaillant et j’ai trouvé que c’était une bonne idée. » Derrière le distributeur se trouve la maison et l’atelier de Karine Potin, où elle confectionne des bouquets pour divers évènements. 50% de ses revenus proviennent du distributeur. Même si Dierre est un petit village, « c’est une route passante et en plus il n’y a pas beaucoup de fleuristes dans les alentours », explique-t-elle.
Gare à la température dans les casiers
Fleuriste en boutique pendant près de 20 ans, Karine Potin n’a pas eu tant d’ajustements à faire pour son distributeur. « Il faut être sur place au maximum pour vérifier la fraîcheur des fleurs et faire attention à la température : mettre des fleurs exotiques dans les casiers en plein hiver, c’est pas une bonne idée. Et au contraire quand il fait très chaud, je choisis des fleurs qui sont plus exotiques et plus résistantes, pas des roses par exemple. »
C’est plus simple pour ceux qui travaillent avec des horaires décalées. Par exemple je connais un gendarme qui est déjà venu en pleine nuit pendant sa tournée parce qu’il avait oublié d’acheter des fleurs pour la Saint-Valentin ! » – Karine Potin, fleuriste à Bulle de fleurs
Les clients, eux, sont vite au rendez vous. « Déjà, le confinement m’a aidé car les fleuristes en boutique étaient fermés, donc quand les clients cherchaient ils tombaient sur moi. » Trois ans plus tard, le succès est confirmé. « C’est plus simple pour ceux qui travaillent avec des horaires décalées. Par exemple je connais un gendarme qui est déjà venu en pleine nuit pendant sa tournée parce qu’il avait oublié d’acheter des fleurs pour la Saint-Valentin ! »